Le changement d'heure consiste à reculer d'une heure fin octobre (passage à l'heure d'hiver), et avancer d'une heure fin mars (passage à l'heure d'été).
L'objectif est principalement économique : réduire la consommation de chauffage et d'éclairage. Il y aurait également un effet positif sur la sécurité, un environnement éclairé ayant généralement pour effet de réduire les accidents de la route, ou encore les vols avec violence.
Le changement d'heure a été appliqué durant les deux guerres mondiales, puis a connu une longue période d'application dans la plupart des pays, suite au choc pétrolier de 1973-1974.
De grands pays comme l’Inde n’ont jamais adopté le changement d’heure, et d’autres comme la Russie ou la Chine l’ont abandonné ces dernières années.
Nous allons analyser ici les raisons de ce "retour à la nature".
D'une part, des études mettent en doute l'efficacité du changement d'heure, voire constatent un effet globalement nuisible :
Deux aspects importants de la problématique économique :
D'autre part les effets disruptifs du changement d'heure sur le rythme circadien [source] posent de sérieux problèmes de santé publique [source1, source2].
En conclusion, de nombreux faits suggèrent que le ratio avantages/inconvénients du changement d'heure n'est pas favorable.
La planisphère ci-dessous illustre deux phénomènes. D'une part, le changement d'heure n'a logiquement jamais été appliqué dans la plupart des pays proches de l'équateur, car les écarts d’ensoleillement y sont faibles au long de l’année. D'autre part, dans les régions éloignées de l'équateur il n'est aujourd'hui plus appliqué que par les pays membres de l'OTAN, ou officieusement alliés (dont Israël et Suisse).
Pays appliquant le changement d'heure
• Gris clair : abandonné
• Gris foncé : jamais appliqué (NB : généralement des pays proches de l'équateur)
Source
Ce clivage peut s'expliquer par le fait que le secteur des services est prépondérant dans les pays atlantistes, tandis que l'élevage en extérieur prend une place beaucoup plus importante dans le reste du monde.
Mais on peut également se demander si des considérations d'ordre militaire ne déterminent pas cette situation. Et plus généralement, la persistance des pays atlantistes dans le maintien du changement d'heure n'illustre-t-elle pas une faible résilience du modèle supra-national ? Englués dans une idéologie anti-souverainiste, les pays européens n'arriveraient pas à adapter individuellement leurs politiques aux nouvelles informations que constituent les études scientifiques mentionnées supra.
On notera enfin un parallèle flagrant entre l'application du changement d'heure et le climato-epidémisme : en inversant la définition du principe de précaution [approfondir], des experts n'ont-ils pas engagé les pays développés dans une voie nuisible ? La propension des experts à sous-performer relativement à l'intelligence collective (dont les experts font partie, mais partie seulement) a d'ailleurs été documentée et analysée (cf. democratiedirecte.net/intelligence-collective#emergence).
Le changement d'heure est (très) impopulaire. En France, une consultation en ligne organisée au début de 2019 par l’Assemblée nationale avait reçu plus de deux millions de réponses, massivement (83,74 %) en faveur de la fin du changement d’heure [source].
L'heure d'hiver, également appelée "heure standard" est plus proche de l'heure naturelle (celle où le soleil est au zénith à midi) que l'heure d'été (parfois appelée "heure d'économie d'énergie"). Voilà un argument objectif pour préférer l'heure d'hiver à l'heure d'été, lors de l'abandon du changement d'heure [source].
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Une publication de François Jortay