Nous parlons de "climato-épidémisme" en raison des nombreuses similitudes entre les phénomènes climatiste et covidiste :
l'interprétation abusives des modèles mathématiques (sur base de paramétrages et scénarios arbitraires), et la propension à faire passer des données calculées (par ces mêmes modèles mathématiques) pour des données mesurées ;
la focalisation et les biais médiatiques, faisant passer des phénomènes localisés pour généralisés, ou habituels pour inhabituels (et en voie d'expansion).
On notera à cet égard que la loi de Goodhart énonce un phénomène souvent observé : lorsqu'une mesure devient un objectif, elle cesse d'être une bonne mesure, car elle devient sujette à des manipulations [source].
Escroqueries ? Les trois secteurs industriels où l'on observe le plus de condamnations judiciaires sont dans l'ordre : 1. finance ; 2. pharmacie ; 3. énergie [source]. Il est donc pertinent de se demander si la fabrication d'un consensus par le harcèlement des contradicteurs (cf. supra) n'est pas renforcée par la publication de statistiques sciemment biaisées (notamment en faisant passer pour des données mesurées, des valeurs qui sont en réalité calculées par des modèles mathématiques, dont le paramétrage permet de simuler tous les scénarios possibles).
« Les ennemis mortels sont partout, tremblez ! »
La dénonciation de ces faits n'implique pas nécessairement la négation de la pandémie de covid, ni de la possible nature anthropique du réchauffement climatique, ni même de leur possible gravité.
Quoi qu'il en soit, les effets pervers du catastrophisme peuvent déclencher des prophéties autoréalisatrices, qui réalisent effectivement ou aggravent les phénomènes anticipés. Ce fait est parfaitement illustré par la baisse de confiance dans la vaccination, suite à la crise du covidisme, et cela dans la quasi totalité des pays [source].
Certes, force est de constater que des "élites" telles que Bill Gates ou Klaus Schwab utilisent ouvertement leurs capacités financières et/ou relationnelles pour influencer les décisions de politique économique et sociale, en dehors des mécanismes démocratiques dits "représentatifs" (et qui constituent les seuls moyens d'influence politique de 99% de la population). Il ne s'agit donc pas de complots (qui par définition sont secrets), mais de quelque chose de plus en plus proche d'une gouvernance globale par les plus riches (ploutocratie).
Cependant, selon notre analyse, la prégnance de la ploutocratie comme facteur explicatif du climato-covidisme est surestimée. Et un corrélat de cette surestimation est la sous-estimation de l'idiocratie (PS : ceci dit, celle-ci n'est pas incompatible avec la ploutocratie ...).
Mais ce qui est encore plus sous-estimé que l'idiocratie, voire carrément méconnu – et cela particulièrement dans le réflexe complotiste – c'est le phénomène d'auto-organisation.
Des facteurs structurants et catalytiques de l'auto-organisation dans la société humaine sont :
N.B. L'auto-organisation n'est pas incompatible avec l'irrationalité. Elle n'est donc pas bénéfique ou nuisible en soi.
Ces trois facteurs étant naturellement (c-à-d sans complot) partagés par une partie substantielle de la population, les phénomènes sociologiques auto-organisés ont pour caractéristique de ressembler à des complots, même lorsqu'ils ne sont le fait d'aucune organisation volontariste ni coordonnée dans le but de réaliser un objectif déterminé.
Ainsi par exemple le catastrophisme est une stratégie que les gouvernements, la presse ou encore des lobbies industriels ont intérêt à appliquer, et cela sans qu'une volonté ni une organisation communes soient nécessaires. En effet, le catastrophisme permet :
Ainsi, même si l'on observe que presse, gouvernements et business technologiques exploitent le catastrophisme, on ne peut en conclure qu'il s'agit d'une action concertée entre ces trois groupes de l'appareil d'État. À l'intérieur de chacun de ces groupes, les facteurs d'auto-organisation évoqués plus haut sont des facteurs explicatifs au moins aussi pertinents que de possibles complots. En effet, ces derniers sont probablement moins répandus et fréquents que les facteurs d'auto-organisation évoqués supra (appât du gain, intoxication cognitive, suivisme).
Au vu des faits évoqués supra, on ne s'étonnera donc pas de constater un phénomène de perte de confiance dans les institutions (gouvernement, presse, système médical, grandes entreprises technologiques, ...) dans de nombreux pays (PS : et cela sans qu'existent nécessairement des "complots" !). Ainsi aux USA, la confiance dans ces institutions est en baisse quasiment constante : de 48 % de la population à la fin des années 1970, à seulement 27 % en 2022.
La principale réaction des institutions face à cette perte de confiance consiste en une chute en avant. Plutôt que de se remettre en question, elles tentent de discréditer l'opposition populaire en la qualifiant de "complotiste" et "d'extrême droite", même lorsque les personnes visées ne sont ni complotistes ni d'extrême droite. Ce faisant, les institutions stimulent paradoxalement les interprétations complotistes. Or, comme montré dans la section précédente, les complots ne constituent qu'une partie – et probablement mineure – des possibles facteurs explicatifs du climato-épidémisme. Il importe donc de ne pas surestimer leur prégnance si l'on veut gérer efficacement ces phénomènes complexes que sont le climatisme et l'épidémisme.
Nous proposons ci-dessous quelques possibles éléments de réponse (liste évidemment non exhaustive), et en attirant l'attention de la lectrice sur leur possible complémentarité :
surpopulation ... ou concentration ? : nous avons montré que la propension croissante des institutions pour le catastrophisme conduit :
Commençons cette conclusion propositionnelle en soulignant que, particulièrement dans les phénomènes du monde vivant, la multi-factorialité est la norme plutôt que l'exception.
La thèse développée par konfedera.org est que cette complexité ne pourra être démocratiquement et efficacement gérée que par une forme d'intelligence collective, et que celle-ci doit impérativement reposer sur :
Un peu d'humour...
Depuis des décennies, la circulation dans la ville de Liège (Belgique) est rendue difficile en raison d'interminables travaux de voirie, et de leur "gestion" chaotique. L'occasion, pour l'humoriste Fredman, de nous offrir une vidéo égratignant les théories du complot.
Publier un commentaire
Une publication de François Jortay