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FOCUS : La politique du nouveau gouvernement belge d'extrême droite

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Màj : 24 avr. 2025  –   # pages : 13

Cette page "Focus" présente notre analyse sur un sujet d'actualité brûlant.

Résumé

En Belgique les dernières élections (février 2025) ont conduit – après huit mois de négociations – à la formation d'un gouvernement dont le Premier ministre est un nationaliste flamand, une alarmante première dans l'histoire de ce pays [source].

Quelques caractéristiques marquantes, et très inquiétantes, du programme de ce gouvernement [source] :

  • limitation des allocations de chômage dans le temps, marquant ainsi une grave régression sociale, alors que la Belgique figurait parmi les pays avant-gardistes en matière d'évolution du système de sécurité sociale vers l'allocation universelle ;

  • propagation de désinformation économique concernant le marché du travail, les pensions et la dette publique ;

  • aucune volonté de développer l'informatique libre via des entreprises publiques ;

  • agitation du spectre de la guerre, ouvrant ainsi la voie au détournement de ressources publiques.

Bart-De-Wever-nva.jpg

Le nouveau Premier ministre belge, Bart de Wever, devant une affiche de son parti N-VA (en français "Alliance néo-flamande"), sur laquelle est écrit "Pour la prospérité flamande" ...

Nous allons montrer, de façon documentée, que le nouveau gouvernement belge fait ce qu'il ne faut pas, et ne fait pas ce qu'il faut.

Limitation des allocations de chômage

Non seulement cette mesure constitue un retour en arrière dans l'évolution de la société vers l'allocation universelle, mais en outre la façon dont ce démantèlement est "organisé" suggère qu'il est motivé par de la malveillance et marqué par l'incompétence.

Ainsi le traitement des chômeurs de "trop longue durée" âgés est véritablement punitif, de par son caractère "rétroactif" :

  • la limitation des allocations de chômage dans le temps ne s’applique certes pas aux personnes de plus de 55 ans, mais pour autant qu’elles aient, à partir de 2025, une carrière d’au moins 30 ans avec au moins 156 jours travaillés par an. Par conséquent, le caractère "rétroactif" et donc punitif de ces mesures concerne les chômeurs de "trop longue durée" qui ont déjà aujourd'hui plus de 55 ans, et donc quasiment plus aucune chance de retrouver un emploi (ou d'obtenir un prêt bancaire pour se lancer comme indépendant) : ceux là vont être littéralement jetés à la rue !

  • et ils subiront ce harcèlement punitif jusqu'à leur décès, dès lors que la condition d’éligibilité à la pension minimum serait désormais basée sur les prestations de travail effectives (donc à l'exclusion des périodes de chômage).

À la malveillance s'ajoute l'incompétence de ce gouvernement extrémiste. Ainsi les chômeurs de longue durée (y compris ceux de moins de 55 ans) ne sont pas automatiquement transférés à l'aide sociale (les CPAS), de sorte que les bureaux des CPAS vont être massivement submergés, provoquant inévitablement des échauffourées. En effet, les CPAS ne disposent ni des bâtiments adaptés ni du personnel compétent pour gérer cet afflux massif (PS : en outre ces bâtiments et personnels deviendront inutiles après que cette masse de cas individuels transitoires aura été traitée).

Union européenne. Pour "justifier" le démantèlement de la sécurité sociale, le Premier ministre belge a invoqué les exigences de la Commission européenne [source : 7:57), ce qui confirme notre analyse sur la nature néolibérale et anti-démocratique de l'UE, fondée à l'initiative d'un groupe d'industriels européens [cf. democratiedirecte.net/international#union-europenne].

Le démantèlement de la sécurité sociale est d'autant plus choquant que la tendance à long terme du PIB/hab belge est croissante [source]. Le fond du problème n'est donc pas la création de richesse mais son partage !

Cette régression sociale malveillante s'appuie sur :

  • de préjugés stigmatisant un prolétariat "paresseux" francophone, devant être mis au pas par une "élite travailleuse" flamande, narratif qui risque fort de dégénérer en guerre civile [premier signe ?] ;

  • des théories pseudo-scientifiques sur la problématique des pensions et de la dette publique.

Désinformation économique

 1. Marché du travail
 2. Pensions
 3. Dette publique

Marché du travail

Le Vice-premier ministre et ministre de l’Emploi, de l’Economie et de l’Agriculture (un libéral qui a hérité d'une entreprise familiale de 60 employés) propage dans la presse des propos qui attisent la croyance selon laquelle il y aurait beaucoup de "profiteurs" parmi les chômeurs. Voici pourquoi ces insinuations malveillantes relèvent de la désinformation.

D'une part, rappelons que les chômeurs sont soumis à des contrôles réguliers (et humiliant) visant à vérifier qu'ils cherchent activement un travail et ne refusent pas systématiquement d'éventuelles offres d'emploi. Ainsi chaque année des personnes sont exclues du chômage pour n'avoir pas respecté ces règles.

D'autre part, les conditions de nombreux types de travail peuvent être incompatibles avec diverses contraintes personnelles (santé, famille, lieu de résidence, formation, ...), de sorte qu'il y a toujours une partie de la population qui éprouve beaucoup de difficultés à trouver (et conserver...) un emploi. Ceux-là deviennent chômeurs ou malades de longue durée, voire "disparaissent des radars" (trafic de drogue, SDF, ...).

Les femmes faiblement éduquées, d’origine étrangère hors UE et ayant une charge de famille cumulent les risques de ne pas participer au marché du travail [source].

En particulier, il ne faut pas sous-estimer le nombre des "cas sociaux", devenus chômeurs de longue durée après avoir cumulé une série de licenciements. Ce phénomène pose une grave question : n'est-ce pas la société qui créé ses "cas sociaux" (productivisme, compétition, stress, ...) ?

Pour toutes ces raisons, il est hautement probable que l'absurdité consistant à faire régresser le système de sécurité sociale avant-gardiste de la Belgique va faire exploser la pauvreté, et partant la criminalité, dans une Belgique déjà confrontée à de graves problèmes en la matière. Soulignons que cette ineptie n'est pas que le fruit pourri du seul nationalisme flamand, mais aussi de son instrumentalisation par le lobby patronal ...

Pour apeurer
les salariés ?

Comme le montre le graphique suivant, le taux de chômage est à un niveau historiquement bas (cf. graphique infra), proche du taux de chômage de plein emploi – que sur base des estimations régionales [source], nous estimons par la moyenne pondérée 4% * 0,6 + 7% * 0,3 + 9,5% * 0,1 ≈ 5,5%. Force est de constater que les attaques contre la sécurité sociale ont pour effet de neutraliser cette source de pression à la hausse des salaires, à la plus grande satisfaction du puissant lobby patronal, très influent au sein du gouvernement De Wever.

« Ce qui est au programme de l’Arizona, c’est la liquidation de l’assurance chômage, la mise en concurrence des travailleurs avec une armée de chômeurs non indemnisés, prêts à travailler à n’importe quelles conditions, dans le cadre d’une nouvelle vague de précarisation des conditions de travail (travail de nuit, flexi-jobs, travail étudiant, etc.), organisée parallèlement » [source].

Solution

La problématique belge de l'emploi est donc fondamentalement structurelle, et ses causes sont connues [source] :

  • du côté francophone, la faible qualité de l'enseignement (surtout professionnel), qui transparaît dans la disparité des taux de chômage de plein emploi (encore appelés taux de chômage frictionnel ) : 4 % en Flandre, 7 % en Wallonie et 9,5 % à Bruxelles ;

    N.B. En Belgique, État fédéral, l'enseignement n'est pas sous la responsabilité de l'État central mais des régions linguistiques.

  • du côté néerlandophone, la faible mobilité des entreprises, qui installent trop peu de succursales à Bruxelles et en Wallonie.

Voilà donc les deux axes qui devraient constituer l'essentiel de la politique d'emploi du gouvernement ! Le gouvernement fédéral pourrait jouer le rôle de coordinateur de l'action des gouvernements régionaux pour :

  • adapter le système d'enseignement & formation francophone sur le modèle flamand, connu pour être très performant;

  • faciliter l'installation de succursales d'entreprises flamandes dans la région francophone.

Pensions

Depuis 2010, la génération du baby-boom commence à sortir de la population active, de sorte que la hausse du ratio de dépendance inactifs/actifs (suite à la baisse de la fertilité) s'accélère par vieillissement de la population (ligne bleue du graphique ci-dessous).

Mais contrairement à la désinformation économique propagée par le gouvernement De Wever, cela ne pose pas en soi un problème insurmontable pour financer les pensions, car la productivité mesurée par le PIB/hab a augmenté plus que proportionnellement : 1,0 % par an en moyenne depuis 2000 (ligne verte/ hachurée), contre seulement 0,4 % pour le ratio de dépendance !

On entend par "inactifs" les personnes inactives de moins de 15 ans et de plus de 64 ans. On entend par "actifs" les personnes en âge de travailler, ç-à-d âgées de 15 à 64 ans.

Et les progrès phénoménaux de l'IA depuis le début des années 2020 suggèrent que la croissance de la productivité n'est pas prête de baisser ...

Robot Atlas de Boston Dynamics (USA, mars 2025)

L'IA risque-t-elle, contrairement aux précédentes révolutions technologiques, de supprimer plus d'emplois qu'elle n'en créé ? [approfondir]. Dans l'affirmative, ce ne serait pas une mauvaise nouvelle, bien au contraire, mais pour autant que le système de sécurité sociale évolue vers l'allocation universelle du modèle synthétique, afin de partager les gains de productivité et éviter de graves troubles sociaux, en ouvrant la voie du libre-travail.

Dette publique

Commençons par rappeler qu'il n'existe aucune preuve scientifique démontrant de façon incontestable qu'il existerait un niveau optimal de la dette publique (un peu comme il existe une température optimale du corps humain, qui est d'environ 37°). Même le niveau de "100% du PIB", c'est juste une mesure de la dette publique, qui dit que celle-ci représente 1 année de production de biens et services (selon la valeur actuelle du PIB). On pourrait tout aussi bien dire que cette dette représente un dixième d'une décennie de production, ou un centième d'un siècle de production (selon la valeur actuelle du PIB). N'oublions pas que le PIB est un flux, tandis que la dette est un stock ....

La cause de l'augmentation systémique de la dette publique, ce n'est pas la sécurité sociale, qui permet au contraire de tempérer les crises économiques en préservant un revenu minimum pour les individus. En répartissant ainsi dans le temps les effets d'une récession économique, la sécurité sociale atténue le risque que la crise s'aggrave par une chute de la demande (notion de stabilisateur automatique).

Les deux graphiques infra montrent clairement que ce sont les crises économiques qui font augmenter substantiellement la dette publique, par la baisse des recettes fiscales, mais aussi par de massives dépenses publiques en faveur de grandes entreprises privées : subventions durant la crise bancaire dite des subprimes (2008-2014), puis achats massifs de vaccins à AMM accélérée durant la crise de la covid-19 (2020-2021).

Le graphique ci-dessus suggère que sans les deux plus graves crises économiques depuis la seconde guerre mondiale – crise des subprimes en 2008, et crise de la Covid-19 en 2020 – la dette publique belge serait restée en-dessous de 90 % du PIB.

D'autre part nous proposons la thèse selon laquelle ces deux crises furent le résultat d'un phénomène connu des économistes sous le nom de prophétie auto-réalisatrice, par lequel les gigantesques ressources financières (voire aussi humaines) qui ont été mobilisées dans la précipitation au bénéfice d'entreprises financières (subprimes, 2008-2014) puis pharmaceutiques (covidisme, 2020-2021) – « pour prévenir le pire » – ont gravement perturbé le système financier à partir de 2008, puis le système de santé à partir de 2020, provoquant ainsi, effectivement, in fine, des crises graves. Or il apparaît que ces deux crises majeures de la seconde moitié du 20° siècle furent précédées par des déclarations catastrophistes du FMI (subprimes) puis de l'OMS (covidisme), qui sont des lobbies de fait des entreprises privées ayant bénéficié de ces mobilisations massives de ressources publiques ...

Le mécanisme ayant conduit à la dégradation du déficit public serait donc :

  1. Annonces catastrophistes (par le FMI en 2007, par l'OMS en 2020)  ⇒
  2. Transferts massifs de ressources publiques en faveur de grandes entreprises privées du secteur concerné (bancaires en 2008, pharmaceutiques en 2020)  ⇒
  3. L'ensemble des entreprises et ménages interprètent ces transferts comme le signe qu'il va y avoir une grave crise d'envergure mondiale  ⇒
  4. Ils reportent leurs projets d'investissements  ⇒
  5. Baisse des recettes fiscales.

Ainsi les étapes 2 (hausse des dépenses publiques) et 5 (baisse des recettes publiques) provoquent une forte dégradation du déficit public.

Pour approfondir sur les possibles techniques de racket catastrophiste par des lobbies économiques :

À tout cela s'ajoute la faiblesse structurelle des revenus publics, causée par (i) une fiscalité historiquement basse (mesurée par le ratio revenus publics / PIB, en vert dans le graphique suivant), et (ii) le faible nombre d'entreprises publiques dans l'économie.

Il faut donc tordre le cou à cette légende urbaine selon laquelle la dette publique serait causée par les "abus à l'aide sociale" (certes réels mais relativement insignifiants), croyance d'autant plus infondée si l'on prend en compte le phénomène très sous-estimé de non exercice de droits à l'aide sociale, par honte ou méconnaissance [approfondir].

Conclusion. Les attaques du nouveau gouvernement belge contre les transferts sociaux ont donc clairement pour effet d'enrichir encore plus les super-riches, au détriment de la masse des plus pauvres, ce qui va se traduire par une aggravation des écarts de richesse. Si la Belgique persiste dans la voie du démantèlement de sa sécurité sociale, les conséquences ne sont pas difficiles à prévoir. Il suffit pour cela de constater l'augmentation de la pauvreté et des résultants trafics de drogue à Anvers au cours de la période durant laquelle le nouveau PM belge fut son maire (2013-2025).

violence-drogue.webp

La pauvreté pousse de plus en plus de jeunes dans le milieu de la drogue et ses violences.

Rôle de l'État dans l'économie et principe de symétrie

Selon notre théorie pratique de l'allocation universelle, le degré d'implication de l'État dans l'économie, ainsi que son mode opératoire, devraient être déterminés par le principe de symétrie :

  • le niveau des dépenses et des recettes publiques devrait se situer à 50% du PIB (contre environ 40 % actuellement) ;

  • toute aide publique au secteur privé devrait concerner :
    • les seules personnes physiques, donc à l'exclusion des personnes morales, car ces dernières étant la propriété de personnes physiques celles-ci seraient alors doublement aidées ;

    • de façon universelle, c-à-d sans condition et en proportions égales pour tous.

Enfin soulignons qu'en vertu de son caractère inconditionnel, l'allocation universelle :

  • est légalement compatible avec une activité rémunérée, contrairement au chômage et à la pension (que l'AU remplace) ;
  • est allouée aussi bien aux indépendants qu'aux salariés.

Nous avons également montré pourquoi l'AU n'incitera pas massivement à la paresse : allocation-universelle.net/faisabilite.

Aucun plan de développement de l'informatique libre

À l'instar de ses prédécesseurs, le gouvernement De Wever ne manifeste absolument aucune ambition de développer l'informatique libre (logiciels et matériels) par des entreprises publiques.

Pourquoi et comment l'État pourrait ambitieusement stimuler le développement d'une industrie de l'informatique libre : linux-debian.net/service-public.

Guerre et corruption

Le spectre de la guerre : une opportunité sans égal pour la corruption. Si vous ne comprenez pas l'hallucinant désir de guerre des gouvernements européistes, voici quelques suggestions d'explication.

Le financement de la guerre pour défendre le régime mafieux et fascisant d'Ukraine [source1, source2, source3], risque fort d'être invoqué pour "justifier" la privatisation de biens publics. Lorsque ceux-ci sont vendus à une valeur inférieure à leur valeur réelle, une partie de la différence peut alors être secrètement reversée aux décideurs politiques qui ont rendu possible ces pratiques mafieuses.

Le secret défense peut être aussi invoqué pour rendre opaques les procédures d'appels d'offres pour les achats d'armes, facilitant ainsi la corruption et les détournements de fonds publics.

On retrouve ici la technique de création de crise internationale, permettant de détourner des ressources publiques, ici au profit du business de l'armement.

Quelle est la politique de défense optimale dans une véritable démocratie ? : democratiedirecte.net/international#defense.

DeWever-Zelensky.jpg

Le nouveau Premier ministre belge, Bart De Wever, reçoit (6 mars 2025) le dictateur ukrainien Zelensky [source]. N.B. : le logo imprimé sur le pull de Zelensky est le même que celui de Pravy Sector.

Un fascisme masqué ?

Les Belges feront bien de ne pas sous-estimer le fascisme rampant au sein de la N-VA, parti de leur nouveau Premier ministre. Le milieu familial dans lequel Bart De Wever a été éduqué ne laisse rien présager de bon. Ainsi son grand-père fut secrétaire de la Ligue nationale flamande, un parti flamand d'extrême droite de l'entre-deux-guerres, reconnu parti unique par l'occupant nazi ! [source].

Bart De Wever : une rhétorique typique de l'extrême droite

La rhétorique "virile" et volontiers vulgaire du nouveau Premier ministre belge (ici en 2010) est caractéristique des discours d'extrême droite.

Prenons garde au retour de la bête sous le masque de "l'extrême centre". Certes, certains politologues expliquent que la N-VA ne correspond pas à une certaine définition de "l'extrême droite" [source]. Cependant, cette définition ne correspond qu'à une forme d'extrême droite parmi d'autres, dont le suprémacisme est peut-être moins racialiste que culturel ou social, et la stratégie plus dissimulée [source]. L'accession au pouvoir de Bart De Wever prend d'ailleurs des accents inquiétants au regard de cette analyse de Johann Chapoutot dans son ouvrage "Les irresponsables. Qui a porté Hitler au pouvoir ?" :

« Un consortium libéral-autoritaire, tissé de solidarités d’affaires, de partis conservateurs, nationalistes et libéraux, de médias réactionnaires et d’élites traditionnelles (...). Cet extrême centre se pense destiné à gouverner par nature : sa politique est la meilleure et portera bientôt ses fruits. » ...

Voir aussi : scholar.google.com/scholar?q=N-VA+"extrême+droite"

La banalisation du gouvernement De Wever par la presse belge, ainsi que par des "experts de plateau TV", ne doit pas rester sans réaction de la part des forces démocratiques.

Conclusion

L'accord budgétaire entre les partis de la coalition gouvernementale "Arizona", fixé le 11 avril 2025, doit encore obtenir le vote du Parlement. Ensuite, l'ensemble des mesures devront être implémentées au niveau administratif. L'accord prévoit que tout cela serait réalisé dès le 1 janvier 2026.

Pour forcer le gouvernement à ne pas envoyer un message régressif au reste du monde en abandonnant son statut historique de leader mondial dans l'évolution de la société vers l'allocation universelle, on peut faire pression par des grèves, des manifestations et des actions en justice.

Prochain RDV : Premier mai de lutte contre la politique antisociale de l’Arizona.

Si malgré tout le gouvernement persiste dans la régression sociale, alors il faudra passer à la résistance passive de l'administration, pour rendre impossible l'application des mesures anti-sociales.

Une autre voie, plus ambitieuse, serait de faire appel au Gouvernement français pour intégrer la région Wallonie-Bruxelles dans la République française [source1 - source2]. Dans cette démarche, les francophones devraient négocier deux points majeurs :

  • avec la Flandre : rattachement continu de la Région bruxelloise à la Wallonie, c-à-d y compris la petite bande de territoire au sud de Bruxelles, majoritairement francophone mais actuellement sous juridiction flamande (PS : la distance minimale entre Régions bruxelloise et wallonne est d'environ un kilomètre...) ;

  • avec la France : le gouvernement français s'engage (dans sa Constitution) à s'emparer du flambeau de leader mondial dans l'évolution progressive du système de sécurité sociale vers l'allocation universelle (du modèle synthétique), et du système politique vers la démocratie directe.

    Le lecteur participera utilement à cette évolution en appliquant les principes de la philosophie de la libération.

Courrier envoyé à la future Reine de Belgique (24 avril 2025)

À Son Altesse Royale la Princesse Élisabeth, Duchesse de Brabant,

Madame,

Je souhaite attirer votre attention sur la régression significative que représentent les mesures du gouvernement De Wever à l'encontre des chômeurs et des pensionnés. Jusqu'à présent, la Belgique était reconnue comme un leader mondial dans l'évolution du système de sécurité sociale vers une allocation universelle, destinée à remplacer progressivement les principes de chômage et de pension.

Non, les chômeurs francophones ne sont pas des "profiteurs" ! Si ces mesures, proposées par un gouvernement élu par une minorité de la population, sont mises en œuvre, elles entraîneront inévitablement une augmentation de la pauvreté, et par conséquent de la criminalité, dans une Belgique déjà confrontée à de graves problèmes en la matière.

Oui, la situation est grave. C'est pourquoi je me permets de vous encourager à prendre position publiquement contre cette régression, et ainsi entrer dans l'histoire, en tant que citoyenne engagée de notre pays.

Voici des arguments, fondés sur des faits documentés : https://jortay.net/focus

Respectueusement

François Jortay


Lien direct vers cet encadré :
https://jortay.net/focus#Princesse-Elisabeth
FJ

P.S. Nous suivons de près ce dossier, qui sera régulièrement mis à jour (ajouts et corrections). N'hésitez-donc à revenir consulter le présent FOCUS : jortay.net/focus.

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