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Libre-travail, fruit de la libre-pensée

Une théorie de la libération

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Màj : 4 sep. 2024   –   # pages : 18

Synthèse

https://jortay.net/liberation#synthese

La présente théorie de la libération formalise une dynamique du "défaire et construire", applicable au niveau individuel :

  1. abandonner :
    • les écrans de consommation, c-à-d les écrans de petite taille (smartphone) et de grande taille (TV), car :

      • ils sont fortement chronophage ;
      • ils inhibent gravement la sociabilité ;
      • ils dégradent les capacités cognitives ;
      • ils conditionnent les esprits, à des fins économiques (publicité) et politiques (propagande).

    • les idéologies politiques ("écologisme", "libéralisme", "communisme", ...) et religieuses (islam, christianisme, judaïsme, hindouisme, bouddhisme,  ...), pour ainsi adopter un esprit ouvert et une attitude positive dans notre relation à autrui et à la société ;

    • le consumérisme (fétichisme), pour adopter un mode de vie minimaliste, ce qui libère du temps disponible pour le travail libre, et nous permet ainsi de :

  2. développer un projet de vie libre, fondé sur trois démarches complémentaires :
    • développer une activité artistique libre, afin de stimuler la créativité ;

    • développer une activité artisanale, afin de contrôler son propre moyen de production ;

    • développer, par la pratique, notre maîtrise des techniques informatiques élémentaires ;

      L'informatique – qui devient le composant majeur d'un nombre croissant de biens & services de consommation comme de production – constitue le lien entre le monde des idées et celui des objets, c-à-d entre la pensée et l'action. C'est pourquoi l'analphabétisme informatique, qui concerne même les personnes de formation supérieure, pose une grave problème de société.

Le tableau suivant synthétise la théorie de la libération :

AbandonnerDévelopper
  • les écrans de consommation
  • les idéologies
  • le consumérisme
  • un art libre
  • un artisanat
  • la maîtrise informatique
 humain libéré travail libre  

En nous libérant des écrans de consommation – et partant, des idéologies et du consumérisme que ceux-ci nous inculquent – nous libérons notre esprit ainsi que du temps disponible pour le travail libre. L'individu peut alors développer un projet de vie libre, dont la réalisation matérialise le progrès personnel, source de bonheur.

Enfin, cette démarche individuelle peut être utilement complétée par la participation à une action plus directement collective, consistant à oeuvrer pour la désintermédiation politique et financière, en apprenant & propageant la théorie du partage des pouvoirs financier (allocation universelle) et politique (démocratie directe).

Dans la suite de ce document, nous allons développer les notions que nous venons d'introduire.

Abandonner les idéologies

https://jortay.net/liberation#abandonner-ideologies"
 1. Politique et religion
 2. Esprit ouvert et attitude positive

Politique et religion

https://jortay.net/liberation#politique-religion"

Cette courte vidéo montre que la théorie de la libération constitue une philosophie intégrant matérialisme (minimaliste) et spiritualité (athée), offrant ainsi une alternative aux idéologie politiques et religieuses. Avec cependant une différence, qui constitue une évolution fondamentale : la théorie de la liberté est intégrative, alors que les idéologies suscitent l'opposition (cf. vidéo suivante).

Théorie de la libération (3m53s, 2024)

Soulignons que les idéologies religieuses – collections d'affirmations péremptoires (c-à-d des croyances), dont beaucoup relèvent de l'absurde et du magique infantile – ont été utilisées (voire conçues ?) comme instruments de contrôle des masses, c-à-d comme institutions à caractère politique informel. Historiquement, les considérations politiques étaient développées dans le cadre d'idéologies religieuses ou de réflexions philosophiques (déjà à l'Antiquité). Les idéologies politiques se sont singularisées et sécularisées via des écrits spécifiques, à partir du 16°siècle.

Géoolitique et religion sont intimement liées. Ainsi de nombreux régimes islamistes sunnites sont soutenus par le gouvernement US, qui instrumentalise cet islamisme dans le cadre de sa politique impérialiste. C'est également le cas du sionisme.

Ayant pris conscience de ces réalités, le jazzmen Gilad Atzmon, né en 1963 en Israël, déclare qu'il n'est plus juif, car il ne se reconnaît pas dans une culture qu'il considère fondée sur une idéologie raciste et suprémaciste, particulièrement rampante parmi les "juifs athées", et conduisant inéluctablement à l'oppression des Palestiniens par le régime sioniste [source].

On pourrait certes évoquer la volonté de la plupart des idéologies, religieuses comme politiques, de lutter contre la pauvreté. Cependant, le fond de croyances absurdes et infantiles de nombreuses religions, et les intérêts de classes dirigeantes, réduisent considérablement l'efficacité de leur lutte contre la pauvreté.

Soulignons enfin, au niveau organisationnel, une structure plutôt verticale (hiérarchique) dans certaines religions (islam chiite, christianisme catholique, bouddhisme tibétain, ...), et plutôt horizontale dans d'autres (islam sunnite, christianisme protestant, hindouisme,  ...). Mais au niveau individuel, dans toutes les religions les prêtres et les théologiens ont un ascendant moral ou intellectuel sur les croyants.

Esprit ouvert et attitude positive

https://jortay.net/liberation#esprit-attitude
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Libéré des idéologies, l'individu peut alors adopter un esprit ouvert et une attitude positive dans sa relation à autrui et à la société.

Avec
autrui

Pour interagir positivement et (c-à-d ?) rationnellement avec autrui, il importe d'appliquer dans notre vie de tous les jours les principes élémentaires de la méthode scientifique :

  • considérer les différences d'opinions comme de potentielles sources de progrès ;
  • le respect mutuel : la conviction d'avoir raison sur le fond, n'autorise pas les dérives sur la forme des propos (dénigrement de la personne), et cela même si la "partie adverse" s'autorise de telles dérives ;

  • ne pas s'identifier à nos convictions (préserver une certaines distance entre soi et celles-ci), ce qui permet (i) de ne pas se sentir attaqué personnellement lorsqu'autrui critique nos opinions, et (ii) de ...

  • douter par principe de nos convictions, préserver toujours dans notre tête ce petit coin : "et si je me trompais ... ? ", car in fine, tout ou presque n'est que croyance, et la certitude une illusion. La vie étant un phénomène tellement complexe, la probabilité que notre opinion sur une problématique particulière soit pertinente en toutes ses composantes est extrêmement faible. Et c'est précisément le questionnement et le débat systématiques qui permettent d'approcher la réalité, démarche sans fin dès lors que la réalité est très probablement insaisissable dans toute sa complexité.

Personnalités toxique. Il importe évidemment de ne pas verser dans l'ingénuité et la candeur : les personnalités méchantes, perverses et trompeuses, cela existe. Il importe de repérer au plus vite ces personnalités toxiques, et de rompre totalement les relations. Dans ce cas, "être à l'écoute" consiste à identifier ce que la personnalité toxique tente de cacher dans ses motivations profondes. Et cela n'est pas toujours facile, car ces personnes sont souvent assez intelligentes, sûrs d'elles (donc très convaincantes) et prêtes à tous les subterfuges.

Avec la
société

Concernant mon attitude par rapport aux questions sociétales, j'en suis venu à privilégier l'action constructive plutôt que la critique (c-à-d, in fine, privilégier l'optimisme au pessimisme), notamment parce que construire m'est apparu comme une façon très efficace/utile de critiquer. D'autre part, alors que focaliser nos opinions et actions sur la critique nous consume (gare au burn-out !), privilégier le constructif participe plus directement au bien-être, personnel comme collectif.

Question. L'application des recommandations concernant notre relation à autrui n'est-elle pas facilitée lorsque notre attitude par rapport aux questions sociétales privilégie l'action constructive plutôt que critique ... ?

Neutraliser l'addiction aux écrans

https://jortay.net/liberation#neutraliser-addiction-ecrans

L'addiction aux écrans de consommation, c-à-d les écrans de petite taille (smartphone) et de grande taille (TV) :

  • est fortement chronophage ;
  • inhibe gravement la sociabilité ;
  • dégrade les capacités cognitives [source] ;
  • conditionne les esprits, à des fins économiques (publicité) et politiques (propagande).

Cela ne veut pas dire que la TV et le smartphone n'ont pas d'avantages, mais que leur ratio avantages/inconvénients est défavorable, et que par conséquent leur utilisation est irrationnelle et nuisible.

C'est pourquoi, il est vivement recommandé :

  • de remplacer le smartphone par un gsm basique ;
  • de bannir la TV (vraiment, c-à-d détruire l'écran TV et supprimer l'abonnement TV).

Ainsi je préfère m'informer (via mon ordinateur portable) auprès des sources originelles (en m'abonnant à leur infolettre), plutôt qu'en passant par l'intermédiaire d'entreprises "d'information" ou de réseaux sociaux.

Le contrôle social par les médias

Dès les années 1970, la classe dirigeante a imposé la télévision de masse par câble, lequel passe généralement par les façades des maisons, sans que le propriétaire puisse s'y opposer ! Aujourd'hui, cette même classe dirigeante inculque l'usage du smartphone. Ainsi l'Union européenne – qui a également été imposée aux populations, par des industriels européens [source] – finance des sites web de subtile propagande, incitant les parents à ne pas bannir le smartphone (exemple en Belgique : parentsconnectés.be, et l'article de la RTBF qui en fait la publicité). Dans ces conditions, l'étape suivante est facile à prévoir : ce sera la quasi virtualisation du smartphone, sous forme d'un implant.

Cette typologie entre écrans de consommation (tailles petites et grandes) et écrans de production (taille moyenne, c-à-d celle de l'ordinateur portable) révèle une distinction qualitative entre technologies. Ainsi une part non négligeable des technnologies actuelles ont un rapport avantages/inconvénients défavorable (et la publicité commerciale ainsi que la propagande économique visent alors à inverser la perception de la réalité). C'est le cas des écrans de consommation, avec lesquels il est extrêmement difficile de produire (gérer sa comptabilité familiale dans un tableur, développer son site web, ...), tandis que les écrans de production peuvent facilement être utilisés comme médium de consommation (regarder une vidéo, lire un article sur le site web d'un journal, ...).

On notera, parmi les inconvénients des écrans de consommation, leur caractéristique spatiale intrusive :

  • smartphone : que nous portons en permanence, et dont l'évolution logique consiste en un implant ...;
  • télévision : d'une surface toujours croissante et prenant dans le domicile un "espace psychique" écrasant, par l'image et le son, ce qui impacte considérablement le comportement des habitants. C'est d'autant plus le cas lorsque la TV est laissée allumée afin de maintenir une ambiance sonore. Dans cette situation dite d'écoute passive, les filtres interprétatifs conscients sont moins actifs, ce qui peut rendre le message sonore encore plus influent.

On retrouve ici, au niveau de la taille du médium, le principe de modération, qui est une notion de symétrie. On notera que la modération est incompatible avec le consumérisme, le technologisme et la maximisation des profits, dont la logique se résume à "toujours plus".

Travail libre

https://jortay.net/liberation#travail-libre
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Le travail libre c'est le travail réalisé pour d'autres raisons que la nécessité de générer un revenu pour subvenir à nos besoins élémentaires (à savoir : se nourrir, se loger, s'habiller). Autrement dit, le travail libre c'est celui que peuvent réaliser notamment les personnes disposant d'un patrimoine leur permettant de vivre sans devoir travailler.

Pour s'approcher de cette situation, un individu sans patrimoine suffisant n'aura pour seule option que de minimiser ses dépenses (c-à-d son niveau de vie) afin de minimiser son temps de travail non-libre (salarié ou indépendant), et ainsi maximiser le temps disponible pour le travail libre.

Consommer
librement

Il en résulte une condition nécessaire du travail libre (pour les personnes ne disposant pas d'un patrimoine suffisant) : se protéger du consumérisme, qui nous est inculqué par l'addiction au smartphone et à la TV. Il fait peu de doute que la fonction première de ces médiums n'est pas d'informer ni divertir. Ces deux fonctions servent d'abord comme hameçons pour conditionner les masses à l'objectif principal : consommer. Or, le consumérisme requiert d'avoir des revenus suffisants, de sorte que pour la plupart des gens il requiert le travail non libre. Ce travail est non libre puisqu'il vise à consommer des produits/services dont nous n'aurions pas envie si nous n'étions pas soumis à l'omniprésente et quotidienne publicité (en particulier celle masquée dans les "infos" et les "divertissements").

« Plus on veut "gagner sa vie", plus on la perd ».

Produire
librement

Une fois qu'on s'est libéré du matraquage médiatique – en virant la TV et en remplaçant le smartphone par un gsm de base – on peut alors consacrer au travail libre le temps ainsi gagné.

Le travail libre est caractérisé par deux propriété fondamentales ::

  • il maximise notre productivité, en raison d'une motivation plus grande, aussi bien pour le travail de production que d'apprentissage permanent ;
  • il nous permet de choisir de produire des biens ou services réellement utiles, et nuisant le moins possible à l'environnement.

    N.B. La production libre n'est pas en soi utile et non-nuisible. Autrement dit, il ne suffit pas qu'une production soit libre pour que son ratio avantages/inconvénients soit favorable pour les utilisateurs.

Il en résulte donc, potentiellement, plus de plaisir au travail (et par le travail), et donc plus de bonheur ⇒ moins d'achats compulsifs, qui ne sont rien d'autre qu'une drogue pour masquer, temporairement, une insatisfaction existentielle. La production libre réduit donc la consommation non-libre, caractéristique du consumérisme.

Parcours de vie

https://jortay.net/liberation#parcours-de-vie
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Dans la section précédente, nous avons montré que le travail libre est facilité par la consommation libre, et rend possible la production libre.

Nous allons maintenant montrer que :

  • la consommation libre est associée au mode de vie libre ;
  • la production libre est associée au projet de vie libre.
Projet
de vie

Le projet de vie libre consiste à travailler librement, c-à-d exercer une activité que l'on apprécie, qui est utile à autrui, et pour laquelle nous développons sans cesse notre savoir faire par l'auto-formation permanente. Soulignons que le type de travail n'est pas déterminant (notamment manuel vs. intellectuel), pourvu qu'il soit libre.

À contrario, sont absurdes l'inactivité dans le chômage et la retraite, ainsi que l'activité d'une partie considérable des salariés et pseudos indépendants, qui produisent des biens ou services inutiles voire nuisibles (mais que nous achetons malgré tout, sous l'effet de la publicité).

Le principe de retraite obligatoire est bien une absurdité. Sa popularité sert bien plus les entreprises financières que les pensionnés, attirés en dehors de la vie active par le mythe de la "retraite bienheureuse". PS : cette remarque ne concerne évidemment pas la réduction de l'activité en raison de problèmes de santé, mais les aides (médicales, financières, sociales) qui accompagnent cette réduction (temporaire ou permanente) ne doivent pas discriminer en fonction de l'âge. Exercice : quelles sont selon vous les raisons (crédibles) pour lesquelles les pensionnés ne sont pas autorisés à travailler librement ... ?

En l'absence d'AU (permettant de vivre chichement sans devoir travailler), le travail libre n'est accessible qu'aux rentiers, disposant d'un patrimoine suffisant. La plupart des gens n'ont donc pas accès au travail libre ! En l'absence d'AU, il ne reste donc qu'une solution pour réaliser notre projet de vie : y adapter notre mode de vie.

Mode
de vie

Contrairement à l'allocation universelle, les aides aux revenus du système actuel de SS ne peuvent être cumulées avec une activité rémunérée. Pour les personnes n'ayant pas de patrimoine suffisant, le travail libre doit donc nécessairement être bénévole. Et il leur faut en outre réduire au maximum leurs dépenses courantes (adaptation du mode de vie). Pour ce faire, il faut alors adopter un mode de vie minimaliste : jeûner un jour sur deux, appartement de petite taille (35m2, pour une personne), pas de voiture, ni TV, ni smartphone, ni lave-vaisselle, ni lave-linge, ni chauffe-eau (*), ni tourisme de masse (dont les sports d'hiver et les voyages en avion).

(*) J'ai pu constater à quel point l'eau chaude est un service de luxe, c-à-d qui n'est pas indispensable. Prendre une douche froide donne une pèche d'enfer, aussi bien physiquement que mentalement. Quant à la vaisselle à l'eau froide et le rasage à l'eau froide, ils se font également sans problème.

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Minimalisme

Au niveau télécommunication, je possède juste un ordinateur (libéré) et un gsm basique. Au niveau transport, je veille à résider à moins de trente minutes (en bus) d'une gare. Au niveau logement, je me satisfais de la location, qui maximise ma mobilité géographique.

Environnement. Notez qu'en adaptant votre mode de vie (minimalisme) à votre projet de vie (travail libre), vous participez efficacement à la préservation de l'environnement (car, non, vous ne protégez pas l'environnement en signant des pétitions, en manifestant, en votant ou même en triant vos déchets).

Question ouverte. Le principe de conservation de l'énergie/matière (première loi de la thermodynamique) n'implique-t-il pas que le progrès ne peut être qu'une notion psychique, et non matérielle ?

Hygiène de vie. Je constate que le mode de vie minimaliste est compatible avec, voire favorise l'hygiène de vie psychique et physiologique : (i) alimentation modérée, saine et variée ; (ii) activité physique quotidienne (cf. nuisibilité de la sédentarité) ; (iii) activités sociales variées.

Famille. On soulignera enfin que le mode de vie minimaliste est tout à fait possible dans un ménage avec enfants. C'est ce que l'on appelle l'éducation par les parents, dont le mode de vie sert de modèle/référence aux enfants. La seule condition est évidemment que les parents partagent le mode de vie minimaliste. Quoi qu'il en soit, invitez vos enfants à lire le présent document, pour en discuter.

Bien-être

Le bien-être passe nécessairement par le bien-faire : pour être bien avec soi-même, il faut être content de son travail. Pour cela, rien de tel que le travail libre, réalisé dans un projet de vie choisi et bien pensé, et pour lequel nous avons adapté notre mode de vie afin d'en faciliter la réalisation.

Le schéma ci-dessous illustre la dynamique de boucle rétroactive entre mode et projet de vie :

  • le mode de vie concerne le présent, tandis que le projet de vie est un objectif futur (flèche du temps) ;
  • l'adaptation du mode de vie au projet de vie facilite la réalisation de ce dernier (flèche inférieure) ;
  • le projet de vie détermine un mode de vie, en l'occurrence celui qui le facilite (flèche supérieure).
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Consumérisme. Tout le monde a un mode de vie, mais pour une partie considérable de la population – sujette à l'addiction aux écrans de consommation (smartphone et TV) – le "projet" de vie est réduit à un mode de vie, uniforme et fondé sur le consumérisme.

Progrès
permanent

Le travail libre participe pleinement au bien-être de l'individu, par la réalisation de projets intermédiaires, inscrits dans un projet de vie librement choisi. Cette dynamique du progrès opère par boucles rétroactives de renforcement, entre formation (permanente) et réalisation de projets (intermédiaires). D'autre part, la liberté étant un idéal c-à-d un concept de perfection, elle est comme l'inaccessible étoile, qu'on ne peut atteindre, mais seulement approcher sans fin. Autrement dit, le projet de vie n'est stoppé que par le décès du travailleur libre (et non par la pension, caractéristique du travailleur non-libre).

formation-permanente.gif

Série de renforcements : la formation facilite la réalisation du projet intermédiaire i, qui à son tour facilite l'apprentissage pour la réalisation du projet intermédiaire i+1, etc.

Le schéma suivant synthétise les deux précédents : un mode de vie sain (au niveau physique comme psychique) et adapté au projet de vie permet d'en faciliter grandement la réalisation, et partant, permet à l'individu de s'élever dans une démarche permanente de bien-être par le progrès.

individu-projet.gif

Art libre

https://jortay.net/liberation#art

La pratique d'un art libre, quel qu'il soit, ne requiert ni talent ni formation par un professeur ! Les deux seules conditions sont :

  • croire dans sa capacité à créer une oeuvre d'art libre, puisque, contrairement à l'art non libre (qui est l'art de marché) où à l'artisanat (qui répond à une demande spécifique), il n'y a pas de critères de performance déterminés à priori !

  • pratiquer régulièrement, multiplier les expérimentations, afin de progresser dans sa technique artistique.

La pratique d'un art libre stimule la créativité et la confiance en soi, favorisant ainsi l'apprentissage et le développement d'un activité artisanale.

Dans ces deux très courtes vidéos expérimentales, j'ai symbolisé le progrès et l'élévation spirituelle par l'image de l'escalier :

"Ésotérique", 4m05s, 2015, © François Jortay

Lift-off", 1m0s, 2017, © François Jortay

Artisanat : savoir manuel

https://jortay.net/liberation#artisanat
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Le dévalorisation du travail manuel, relativement au travail intellectuel, est une injustice sociale, qui a en outre de graves conséquences économiques. Le travail manuel est injustement dévalorisé (socialement et financièrement), dans notre société obsédée par l'élitisme des diplômes universitaires et de l'abstraction. Le vrai élitisme est celui du travail bien fait, quel qu'il soit. Ainsi, les compétences manuelles demeurent fortement demandées, ce qui n'est pas toujours le cas des diplômes universitaires ...

En particulier, les métiers de l'artisanat présentent divers avantages :

  • la formation de base peut être relativement courte, ce qui constitue un avantage adaptatif en cas de reconversion professionnelle (alors que la technologie évolue de plus en plus vite ...) ;
  • avec l'expérience et la formation permanente qui s'accumulent, la compétence, et donc les revenus, augmentent progressivement (ce qui est beaucoup moins le cas du travail en grande surface (caisse & rayonnage), ou de livraison (poste, amazon, ...).
  • ce sont des métiers où l'on bouge en permanence, plutôt que d'être assis devant un écran ;
  • ils se pratiquent aussi bien comme indépendant que comme salarié.

Les personnes souhaitant se doter d'une formation approfondie dans un métier de l'artisanat seront bien inspirées en choisissant la voie du compagnonnage, généralement considéré comme "le top du top" de la formation artisanale. Comme le souligne l'UNESCO, le compagnonnage c'est une philosophie d'apprentissage et de vie professionnelle, fondée sur la solidarité, la qualité et la culture locale [source]. Voir les formations proposées par les compagnons-du-devoir.com

Règles des Compagnons du devoir [source] :

  1. Apprendre à travailler
  2. Favoriser la qualité des rapports humains
  3. Progresser sans cesse
  4. Rêver de faire de sa vie quelque chose de bien
  5. Dépasser ses propres intérêts
  6. Participer activement à la vie de la communauté

Les compagnons du devoir(1h02m. - 2020)

Le compagnonnage, réseau de transmission des savoirs et des identités par le métier (9 min. - 2017)

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Sur le travail indépendant :

  1. Comment se distingue le travailleur indépendant du salarié ?
  2. Emploi et revenus des indépendants.

Et pour ceux qui préfèrent le salariat ... :

Pourquoi l'informatique est fondamentale

https://jortay.net/liberation#informatique
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L'informatique – technologie de traitement de l'information – est fondamentale, notamment aux niveaux économique et politique :

  • économie : l'informatique est devenue un élément constitutif d'un nombre croissant de biens & services de consommation, comme de production.

  • politique : l'informatique constitue le lien entre le monde des idées et celui des objets, c-à-d entre la pensée et l'action. Son infrastructure est de plus en plus celle d'un réseau neuronal (donc potentiellement décentralisable), de sorte que l'informatique permet la création d'une intelligence collective.

Malheureusement, l'analphabétisme informatique est la norme plutôt que l'exception. Ainsi, il touche même de nombreux étudiants universitaires, et la plupart des cadres supérieurs.

La maîtrise du savoir faire informatique ne se limite pas aux fonctions de base de Word, PowerPoint et Excel ! Il s'agit également de maîtriser le fonctionnement du système d'exploitation (en particulier le libérer), de maîtriser les principes élémentaires de la programmation, et de développer son propre site web.

L'analphabétisme informatique freine le développement économique et politique de la société, en favorisant le consumérisme fétichiste du technologisme informationnel, c-à-d la consommation de certains biens & services technologiques malgré que leur ratio avantages/inconvénients n'est pas favorable. Ainsi la télévision et le smartphone sont les vecteurs de l'addiction aux écran et de l'info-surmenage.

Force est de constater que les populations sont bien plus incitées à utiliser les technologies de l'information comme moyens de consommation (cf. smartphone et ses "apps") que comme moyens de production (comptabilité familiale en tableur, programmation élémentaire pour l'utilisation rationnelle du système d'exploitation, site web perso,  ...). Il en résulte des citoyens passifs, se comportant plus comme des suiveurs que comme des co-décideurs.

Le fait à priori surprenant que l'enseignement de l'informatique dans le primaire et secondaire consiste essentiellement à former des consommateurs plutôt que des producteurs d'informatique pose question. S'agit-il d'une volonté des classes dirigeantes nationales, qui voient l'informatique comme une arme (cf. notion de cyberguerre) ) pouvant être utilisée comme moyen de libération contre leur hégémonie ?

Autoformation

Il importe donc de développer, par la pratique, notre maîtrise des techniques informatiques élémentaires :

  • ordinateur libéré, c-à-d dont le système d'exploitation (Windows ou MacOS) a été remplacé (*) par un SE d'exploitation libre (PS : je recommande Linux-Debian) ;

    (*) Remplacé par l'utilisateur lui-même, car la seule vraie libération est l'auto-libération.

  • maîtrise des lignes de commandes élémentaires du système d'exploitation (cd, grep, sed, ...)  ;
  • maîtrise des fonctions avancées d'un tableur (notamment pour la comptabilité familiale) ;
  • développement d'un site web à nom de domaine propre, ... ;

Pour ce faire, commencez votre cheminement de libération technologique en vous libérant de ces deux croyances néfastes :

  • "je ne suis pas capable d'acquérir ces savoirs" ;
  • "un jour je maîtriserai suffisamment ces savoirs".

Ces croyances sont aussi erronées l'une que l'autre : il n'est pas possible d'atteindre la perfection, mais chacun peu s'en rapprocher, et cela sans fin. C'est une question de pratique quotidienne, chacun à son rythme. Il s'agit d'intégrer cet apprentissage dans votre mode de vie.

Vous êtes alors dans les conditions idéales pour vous lancer dans notre programme d'auto-formation à la citoyenneté numérique.

Il n'y a pas de grande tâche difficile qui ne puisse être décomposée en de petites tâches faciles [source].

Partage des pouvoirs politique et financier

https://jortay.net/liberation#partage-pouvoirs

Il y a également boucle de renforcement entre action individuelle et collective, et en l'occurrence, entre projet de vie et projet de société libres.

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C'est pourquoi il est dans l'intérêt de chaque individu de compléter la démarche individuelle de son projet de vie, par la participation à une action plus directement collective, consistant à oeuvrer pour la désintermédiation politique et financière, en apprenant & propageant la théorie du partage des pouvoirs financier (allocation universelle) et politique (démocratie directe).

Rappel : il n'y a pas de grande tâche difficile qui ne puisse être décomposée en de petites tâches faciles ... [source].

La notion de désintermédiation politique et financière est fondamentale car elle ouvre la voie d'une intelligence collective connectée aux individus, offrant ainsi une alternative dont le potentiel "magique" est au moins aussi grand que ceux suggérés par les idéologies religieuses, tout en étant plus crédibles.

Enfin si la libération individuelle commence le jour où l'individu décide de s'y engager, la libération collective est par contre nécessairement beaucoup plus lente. Mais l'important c'est qu'augmente le nombre d'individus appliquant la théorie de la libération dans la permanence de leur projet et mode de vie ! Il suffit de comprendre, à la lecture du présent document, que cette démarche individuelle va booster votre réseau relationnel, ainsi que vos performances professionnelles et sociales.


  • Invitez vos enfants ou petits-enfants adolescents à lire ce document, puis discutez-en avec eux (conseil : faites-le dans une démarche de questionnement personnel, et non dans le but de convaincre).

  • Seniors, la libération vous concerne aussi à titre personnel : on peut se fixer un projet de vie restante même très courte, et changer de mode de vie à tout âge. C'est même la plus belle façon de finir sa vie. Suggestion : filmez-vous en train de défoncer votre écran TV à coup de marteaux : la vidéo que vous posterez sur le Net constituera un formidable souvenir, et un message hautement utile, que vous laisserez à vos descendants ...

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Auteur : F. Jortay   |   Contact :   |   Suivre : infolettre

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