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Libre-travail et mode de vie minimaliste

Une théorie de la libération

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Màj : 3 oct. 2024   –   # pages : 17

Synthèse

https://jortay.net/liberation#synthese

La présente théorie de la libération formalise une dynamique du "défaire et construire", applicable au niveau individuel :

  1. abandonner :
    • les addictifs écrans de consommation (smartphone et TV) ;

    • les idéologies religieuses (islam, christianisme, judaïsme, hindouisme, bouddhisme,  ...) et politiques ("écologisme", "libéralisme", "communisme", ...) ;

    • le consumérisme (fétichisme), pour adopter un mode de vie minimaliste, ce qui libère du temps disponible pour le libre-travail , et nous permet ainsi de :

  2. développer un projet de vie libre, fondé sur quatre démarches complémentaires :
    • développer une activité artistique libre, afin de stimuler la créativité ;

    • développer une activité artisanale, afin de contrôler votre propre moyen de production ;

    • développer, par la pratique, votre maîtrise des techniques informatiques élémentaires ;

    • s'impliquer dans le milieu associatif, en tant que membre effectif, et y promouvoir la cogestion.

Le tableau suivant synthétise la théorie de la libération :

AbandonnerDévelopper
  • les écrans de consommation
  • les idéologies
  • le consumérisme
  • une production artistique
  • une production artisanale
  • l'apprentissage permanent de l'informatique
  • la cogestion en association
 libre-pensée    libre-travail  

En nous libérant des très addictifs écrans de consommation – et partant, des idéologies et du consumérisme que ceux-ci nous inculquent – nous libérons notre esprit ainsi que du temps disponible pour le libre-travail. L'individu peut alors développer un projet de vie libre, dont la réalisation incarne le progrès personnel, source de bonheur.

Enfin, cette démarche pratique peut être utilement complétée par une action plus intellectuelle consistant à consacrer trente à soixante minutes par jour à l'étude de la théorie du partage (désintermédiation) des pouvoirs politique (démocratie directe) et financier (allocation universelle).

Dans la suite de ce document, nous allons développer les notions que nous venons d'introduire.

Abandonner les idéologies

https://jortay.net/liberation#abandonner-ideologies"
 1. Politique et religion
 2. Esprit ouvert et attitude positive

Politique et religion

https://jortay.net/liberation#politique-religion"

Intégration. Les idéologies ont une propension au prosélytisme (islam, christianisme, ...) ou au suprémacisme par "élection divine" (sionisme). C'est pourquoi la globalisation induite par le développement des moyens de communication est source de conflits, si elle ne s'accompagne pas d'un abandon des idéologies.

La vidéo ci-dessous montre que la théorie de la libération constitue une philosophie intégrant matérialisme (minimaliste) et spiritualité (athée), offrant ainsi une alternative aux idéologie politiques et religieuses. Avec cependant une différence, qui constitue une évolution fondamentale : la théorie de la liberté est intégrante, alors que les idéologies suscitent l'opposition.

Théorie de la libération (3m53s, 2024)

Religion et politique. Les idéologies religieuses – collections d'affirmations péremptoires (c-à-d des croyances), dont beaucoup relèvent de l'absurde et du magique infantile – ont été utilisées (voire conçues ?) comme instruments de contrôle des masses, c-à-d comme institutions à caractère politique informel. Historiquement, les considérations politiques étaient développées dans le cadre d'idéologies religieuses ou de réflexions philosophiques (déjà à l'Antiquité). Les idéologies politiques se sont singularisées et sécularisées via des écrits spécifiques, à partir du 16°siècle.

Géoolitique et religion sont intimement liées. Ainsi de nombreux régimes islamistes sunnites sont soutenus par le gouvernement US, qui instrumentalise cet islamisme dans le cadre de sa politique impérialiste. C'est également le cas du sionisme.

Ayant pris conscience de ces réalités, le jazzmen Gilad Atzmon, né en 1963 en Israël, déclare qu'il n'est plus juif, car il ne se reconnaît pas dans une culture qu'il considère fondée sur une idéologie raciste et suprémaciste, particulièrement rampante parmi les "juifs athées", et conduisant inéluctablement à l'oppression des Palestiniens par le régime sioniste [source].

Assistance sociale. On pourrait certes évoquer la volonté de la plupart des idéologies, religieuses comme politiques, de lutter contre la pauvreté. Cependant, le fond de croyances absurdes et infantiles de nombreuses religions, et les intérêts de classes dirigeantes, réduisent considérablement l'efficacité de leur lutte contre la pauvreté.

C'est pourquoi dans la vidéo je dis que la politique et la religion ont plutôt tendance à s'opposer. Il existe certes des États fondés sur une religion (Iran, Israël, ...), mais on voit bien que cela génère de fortes tensions aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de ces États.

Organisation. Au niveau organisationnel, on notera une structure plutôt verticale (hiérarchique) dans certaines religions (islam chiite, christianisme catholique, bouddhisme tibétain, ...), et plutôt horizontale dans d'autres (islam sunnite, christianisme protestant, hindouisme,  ...). Mais au niveau individuel, dans toutes les religions, les prêtres et les théologiens ont un ascendant moral ou intellectuel sur les croyants.

Reconversion. En 2024, j'ai passé une semaine de retraite à l'abbaye d'Orval (bien que je ne suis pas croyant). Ce fut pour moi l'occasion de constater ce que j'avais déjà appris par des lectures : le formidable patrimoine culturel et économique créé par l'activité monastique, ... et la disparition progressive de la vocation monastique, qui met en péril ce précieux héritage. Pourtant cette expérience m'a également convaincu du potentiel de reconversion du mode et projet de vie monastique, vers une approche philosophique plutôt que religieuse. Mais existe-t-il, chez les autorités monastiques, une volonté de s'engager dans une telle évolution ... ?

Science. Il me faut terminer cette section par un bémol concernant la science, qui dans la vidéo est présentée comme la démarche dans laquelle les idéologies politiques pourraient enfin se dissoudre. Cependant, si la pertinence des principes de la méthode scientifique est évidente, il n'en va pas de même de leur application, car les scientifiques sont avant tout des humains, et donc imparfaits. La science est ainsi constamment victime de dérives voire de régressions, qu'il importe de neutraliser (pour approfondir, lire democratiedirecte.net/conditions#science).

Esprit ouvert et attitude positive

https://jortay.net/liberation#esprit-attitude
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Écouter, vraiment, pour comprendre. Pas dans l'attente de notre temps de parole ...

Libéré des idéologies, l'individu peut alors adopter un esprit ouvert et une attitude positive dans sa relation :

  • aux autres, dans toutes leurs diversités ;
  • à la société, dans toute sa complexité.
Avec
autrui

Pour interagir positivement et rationnellement avec autrui, il importe d'appliquer dans notre vie de tous les jours les principes élémentaires de la méthode scientifique :

  • considérer les différences d'opinions comme de potentielles sources de progrès ;
  • le respect mutuel : la conviction d'avoir raison sur le fond, n'autorise pas les dérives sur la forme des propos (dénigrement de la personne), et cela même si la "partie adverse" s'autorise de telles dérives ;

    Si votre interlocuteur vous paraît de nature malveillante ou malhonnête, il est inutile et même contre-productif de le lui faire savoir. Le mieux à faire est d'éviter les relations toxiques.

  • ne pas s'identifier à nos convictions (préserver une certaines distance entre soi et celles-ci), ce qui permet (i) de ne pas se sentir attaqué personnellement lorsqu'autrui critique nos opinions, et (ii) de ...

  • douter par principe de nos convictions, préserver toujours dans notre tête ce petit coin : "et si je me trompais ... ? ", car in fine, tout ou presque n'est que croyance, et la certitude une illusion. La vie étant un phénomène tellement complexe, la probabilité que notre opinion sur une problématique particulière soit pertinente en toutes ses composantes est quasiment nulle. Et c'est précisément le questionnement et le débat systématiques qui permettent d'approcher la réalité. Cette démarche est sans fin, car la réalité est insaisissable dans toute sa complexité.

Avec la
société

Concernant mon attitude par rapport aux questions sociétales, j'en suis venu à privilégier l'action constructive plutôt que la critique (c-à-d, in fine, privilégier l'optimisme au pessimisme), notamment parce que construire m'est apparu comme une façon très efficace/utile de critiquer, en creux. D'autre part, alors la propension à focaliser nos opinions et actions sur la critique nous consume (gare au burn-out !), privilégier le constructif participe plus directement au bien-être, personnel comme collectif.

Question. L'application des recommandations concernant notre relation à autrui n'est-elle pas facilitée lorsque notre attitude par rapport aux questions sociétales privilégie l'action constructive plutôt que critique ... ?

Neutraliser l'addiction aux écrans

https://jortay.net/liberation#neutraliser-addiction-ecrans

L'addiction aux écrans de consommation, c-à-d les écrans de petite taille (smartphone) et de grande taille (TV) :

  • est fortement chronophage ;
  • inhibe gravement la sociabilité ;
  • conditionne les esprits, à des fins économiques (publicité) et politiques (propagande), notamment en nous submergeant en permanence dans une atmosphère de catastrophisme et de pessimisme (« les trains qui arrivent à l'heure, ça ne fait pas vendre ») [approfondir : democratiedirecte.net/conditions#information] ;

  • dégrade les capacités cognitives.

Ainsi dans un rapport publié en 2023, le Sénat français avertissait que "l'infobésité" induit stress, anxiété, dépression, épuisement, moindre créativité, baisse des capacités de concentration et de mémorisation, déclin du raisonnement par déduction au profit du raisonnement par induction [source].

Cela ne veut pas dire que la TV et le smartphone n'ont pas d'avantages, mais que leur ratio avantages/inconvénients est défavorable, et que par conséquent leur utilisation est irrationnelle et nuisible.

C'est pourquoi, il est vivement recommandé :

  • de remplacer le smartphone par un téléphone mobile basique ;
  • de bannir la TV (vraiment, c-à-d détruire l'écran TV et supprimer l'abonnement TV).
    • Je préfère m'informer (via mon ordinateur portable) auprès des sources originelles, en m'abonnant à leur infolettre, plutôt qu'en passant par l'intermédiaire d'entreprises "d'information" ou de réseaux sociaux.

    • Le temps libéré par l'abandon de la TV pourra être utilement consacré à la formation permanente à la citoyenneté numérique, à commencer par la libération de notre ordinateur [linux-debian.net/citoyennete-numerique].

Le contrôle social par les médias

Dès les années 1970, la classe dirigeante a imposé la télévision de masse par câble, lequel passe généralement par les façades des maisons, sans que le propriétaire puisse s'y opposer ! Aujourd'hui, cette même classe dirigeante inculque l'usage du smartphone. Ainsi l'Union européenne – qui a également été imposée aux populations, par des industriels européens [source] – finance des sites web de propagande, incitant les parents à ne pas bannir le smartphone (exemple en Belgique : parentsconnectés.be, et l'article de la RTBF qui en fait la publicité). Dans ces conditions, l'étape suivante est facile à prévoir : ce sera la quasi virtualisation du smartphone, sous forme d'un implant.

Il est intéressant, notamment au niveau symbolique, de noter que la nuisibilité informationnelle est liée à l'extrémisme de la taille du médium :

  • petits (smartphone) et grands (TV) écrans : les écrans de tailles extrêmes sont essentiellement des interfaces de consommation ;
  • écrans de taille moyenne (ordinateur portable) sont essentiellement des interfaces de production.

Cette typologie illustre le fait qu'une part non négligeable des technologies actuelles ont un rapport avantages/inconvénients défavorable. Et la publicité commerciale ainsi que la propagande économique visent précisément à inverser la perception de cette réalité. C'est le cas des écrans de consommation, avec lesquels il est extrêmement difficile de produire (gérer sa comptabilité familiale dans un tableur, développer son site web, ...), tandis que les écrans de production peuvent facilement être utilisés comme médium de consommation (regarder une vidéo, lire un article sur le site web d'un journal, ...).

On notera, parmi les inconvénients des addictifs écrans de consommation, leur caractéristique spatiale intrusive :

  • smartphone : que nous portons en permanence, et dont l'évolution logique consiste en un implant ...;
  • télévision : d'une surface toujours croissante et prenant dans le domicile un "espace psychique" écrasant, par l'image et le son, ce qui impacte considérablement le comportement des habitants. C'est d'autant plus le cas lorsque la TV est laissée allumée afin de maintenir une ambiance sonore. Dans cette situation dite d'écoute passive, les filtres interprétatifs conscients sont moins actifs, ce qui peut rendre le message sonore encore plus influent.

On retrouve ici, au niveau de la taille du médium, le principe de modération, qui est une notion de symétrie. On notera que la modération est incompatible avec le consumérisme, le technologisme et la maximisation des profits, dont la logique se résume à "toujours plus".

Libre-travail

https://jortay.net/liberation#libre-travail
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Le libre-travail c'est le travail réalisé pour d'autres raisons que la nécessité de générer un revenu pour subvenir à nos besoins élémentaires (à savoir : se nourrir, se loger, s'habiller). Autrement dit, le libre-travail c'est celui que peuvent réaliser notamment les personnes disposant d'un patrimoine leur permettant de vivre sans devoir travailler.

Pour s'approcher de cette situation, un individu sans patrimoine suffisant n'aura pour seule option que de minimiser ses dépenses (c-à-d son "niveau de vie") afin de minimiser son temps de travail non-libre (salarié ou indépendant), et ainsi maximiser le temps disponible pour le libre-travail .

Consommer
librement

Il en résulte une condition nécessaire du libre-travail (pour les personnes ne disposant pas d'un patrimoine suffisant) : se protéger du consumérisme, qui nous est inculqué par l'addiction au smartphone et à la TV. Il fait peu de doute que la fonction première de ces médiums n'est pas d'informer ni divertir. Ces deux fonctions servent d'abord comme hameçons pour conditionner les masses à l'objectif principal : consommer. Or, le consumérisme requiert d'avoir des revenus suffisants, de sorte que pour la plupart des gens il requiert le travail non libre. Ce travail est non libre puisqu'il vise à consommer des produits/services dont nous n'aurions pas envie si nous n'étions pas soumis à l'omniprésente et quotidienne publicité (en particulier celle masquée dans les "infos" et les "divertissements").

« Plus on veut "gagner sa vie", plus on la perd ».

Produire
librement

Une fois qu'on s'est libéré du matraquage médiatique – en virant la TV et en remplaçant le smartphone par un téléphone mobile basique – on peut alors consacrer au libre-travail le temps ainsi gagné.

Le libre-travail est caractérisé par deux propriété fondamentales ::

  • il nous permet de choisir de produire des biens ou services qui nous passionnent, sont réellement utiles à autrui, et nuisent le moins possible à l'environnement ;
  • il maximise notre productivité, en raison d'une motivation plus grande, aussi bien pour le travail de production que d'apprentissage permanent.

Il en résulte donc, potentiellement, plus de plaisir au travail (et par le travail), et donc plus de bonheur ⇒ moins d'achats compulsifs, qui ne sont rien d'autre qu'une drogue pour masquer, temporairement, une insatisfaction existentielle. La production libre réduit donc la consommation non-libre, caractéristique du consumérisme.

Soulignons enfin, last but not least, que la production libre n'est pas en soi utile et non-nuisible. Autrement dit, il ne suffit pas qu'une production soit libre pour que son ratio avantages/inconvénients soit favorable pour les utilisateurs. Il reste à inscrire le libre-travail dans un projet de vie.

Parcours de vie

https://jortay.net/liberation#parcours-de-vie
 1. Synthèse
 2. Projet de vie
 3. Mode de vie minimaliste
 4. Le bonheur c'est de progresser

Introduction

https://jortay.net/liberation#parcours-vie-intro"
projet-mode-vie.jpg

Dans la section précédente, nous avons montré que le libre-travail est facilité par la consommation libre, et rend possible la production libre.

Nous allons maintenant montrer que :

  • la consommation libre est associée au mode de vie libre ;
  • la production libre est associée au projet de vie libre.

Par conséquent, la réalisation du projet de vie sera facilitée si le mode de vie lui est adapté.

En l'absence de l'allocation universelle de notre modèle synthétique, il faut adopter un mode de vie minimaliste pour se libérer du travail non-libre et se consacrer au libre-travail.

Enfin, le bonheur réside dans le développement permanent de notre savoir-faire (maîtrise) dans notre libre-travail.

Projet de vie

https://jortay.net/liberation#projet-de-vie"

Le projet de vie libre consiste à travailler librement, c-à-d exercer une activité que l'on apprécie, qui est utile à autrui, et pour laquelle nous développons sans cesse notre savoir faire par l'auto-formation permanente. Soulignons que le type de travail n'est pas déterminant (notamment manuel vs. intellectuel), pourvu qu'il soit libre.

À contrario, sont absurdes l'inactivité dans le chômage et la retraite, ainsi que l'activité d'une partie considérable des salariés et pseudos indépendants, qui produisent des biens ou services inutiles voire nuisibles (mais que nous achetons malgré tout, sous l'effet de la publicité).

Le principe de retraite obligatoire est bien une absurdité. Sa popularité sert bien plus les entreprises financières que les pensionnés, attirés en dehors de la vie active par le mythe de la "retraite bienheureuse". PS : cette remarque ne concerne évidemment pas la réduction de l'activité en raison de problèmes de santé, mais les aides (médicales, financières, sociales) qui accompagnent cette réduction (temporaire ou permanente) ne doivent pas discriminer en fonction de l'âge. Exercice : quelles sont selon vous les raisons (crédibles) pour lesquelles les pensionnés ne sont pas autorisés à travailler librement ... ?

En l'absence d'AU (permettant de vivre chichement sans devoir travailler), le libre-travail n'est accessible qu'aux rentiers, disposant d'un patrimoine suffisant. La plupart des gens n'ont donc pas accès au libre-travail ! En l'absence d'AU, il ne reste donc qu'une solution pour réaliser notre projet de vie : y adapter notre mode de vie.

Mode de vie minimaliste

https://jortay.net/liberation#mode-de-vie"

Contrairement à l'allocation universelle, les aides aux revenus du système actuel de SS ne peuvent être cumulées avec une activité rémunérée. Pour les personnes n'ayant pas de patrimoine suffisant, le libre-travail doit donc nécessairement être bénévole. Et il leur faut en outre réduire au maximum leurs dépenses courantes (adaptation du mode de vie). Pour ce faire, il faut alors adopter un mode de vie minimaliste : jeûner un jour sur deux, pas d'eau chaude (*), appartement de petite taille (35m2, pour une personne), pas de voiture, ni TV, ni smartphone, ni lave-vaisselle, ni lave-linge, ni tourisme de masse (donc pas de sports d'hiver ni voyages en avion).

(*) Sauf, évidemment, pour la cuisson d'aliments. Pour le reste, j'ai pu constater à quel point l'eau chaude est un service de luxe, c-à-d qui n'est pas indispensable. Prendre sa douche quotidienne à l'eau froide, ça donne la pêche, aussi bien physiquement que mentalement. Quant à la vaisselle et le rasage, ça se fait sans problème à l'eau froide.

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Minimalisme

Au niveau télécommunication, je possède juste un ordinateur (libéré) et un téléphone mobile basique. Au niveau transport, je veille à résider à moins de trente minutes (en bus) d'une gare. Au niveau logement, je me satisfais de la location, qui maximise ma mobilité géographique.

Environnement. Notez qu'en adaptant votre mode de vie (minimalisme) à votre projet de vie (libre-travail), vous participez efficacement à la préservation de l'environnement (car, non, vous ne protégez pas l'environnement en signant des pétitions, en manifestant, en votant ou même en triant vos déchets).

Question ouverte. Le principe de conservation de l'énergie/matière (première loi de la thermodynamique) n'implique-t-il pas que le progrès ne peut être qu'une notion psychique, et non matérielle ?

Hygiène de vie. Je constate que le mode de vie minimaliste est compatible avec, voire favorise l'hygiène de vie psychique et physiologique : (i) alimentation modérée, saine et variée ; (ii) activité physique quotidienne (sans voiture on marche plus) ; (iii) activités sociales variées.

Famille. On soulignera enfin que le mode de vie minimaliste est tout à fait possible dans un ménage avec enfants. C'est ce que l'on appelle l'éducation par les parents, dont le mode de vie sert de modèle/référence aux enfants. La seule condition est évidemment que les parents partagent le mode de vie minimaliste, et qu'ils soient capables de se comporter en "despotes éclairés et tolérants" avec leurs enfants. Quoi qu'il en soit, invitez vos enfants à lire le présent document, pour en discuter.

Le bonheur c'est de progresser

https://jortay.net/liberation#progresser-bonheur"

Le bien-être passe nécessairement par le bien-faire : pour être bien avec soi-même, il faut être content de son travail. Pour cela, rien de tel que le libre-travail, réalisé dans un projet de vie choisi et bien pensé, et pour lequel nous avons adapté notre mode de vie afin d'en faciliter la réalisation.

Le schéma ci-dessous illustre la dynamique de boucle rétroactive entre mode et projet de vie :

  • le mode de vie concerne le présent, tandis que le projet de vie est un objectif futur (cf. flèche du temps horizontale) ;
  • l'adaptation du mode de vie au projet de vie facilite la réalisation de ce dernier (flèche inférieure) ;
  • le projet de vie détermine un mode de vie, en l'occurrence celui qui le facilite (flèche supérieure).
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Consumérisme. Tout le monde a un mode de vie, mais pour une partie considérable de la population – sujette à l'addiction aux écrans de consommation (smartphone et TV) – le "projet" de vie est réduit à un mode de vie, uniforme et fondé sur le consumérisme.

Progrès
permanent

Le libre-travail participe pleinement au bien-être de l'individu, par la réalisation de projets intermédiaires, inscrits dans un projet de vie librement choisi. Cette dynamique du progrès opère par boucles rétroactives de renforcement, entre formation (permanente) et réalisation de projets (intermédiaires). D'autre part, la liberté étant un idéal c-à-d un concept de perfection, elle est comme l'inaccessible étoile, qu'on ne peut atteindre, mais seulement approcher sans fin. Autrement dit, le projet de vie n'est stoppé que par le décès du travailleur libre (et non par la pension, caractéristique du travailleur non-libre).

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Série de renforcements : la formation facilite la réalisation du projet intermédiaire i, qui à son tour facilite l'apprentissage pour la réalisation du projet intermédiaire i+1, etc.

Le schéma suivant synthétise les deux précédents : un mode de vie sain (au niveau physique comme psychique) et adapté au projet de vie permet d'en faciliter grandement la réalisation, et partant, permet à l'individu de s'élever dans une démarche permanente de bien-être par le progrès.

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L'enfumage de la "retraite heureuse"

Force est de constater que la plupart des pensionnés se sont isolés du reste de la société, en réduisant leur mode et projet de vie au seul statut de consommateurs, et renonçant ainsi au #travail-libre. Certains se bercent d'illusions en travaillant quelques heures par semaine comme bénévoles, mais sans passion. Et pour cause, car ces bénévoles ne sont que des larbins, des petites mains obéissantes.

Or ce n'est pas cela le libre-travail, même comme bénévole ! Le travailleur libre n'offre son travail qu'en échange du droit de cogestion dans l'organisation qui bénéficie de son travail gratuit ! Trop d'associations caritatives ou culturelles sont d'ailleurs victimes d'abus de biens sociaux et de détournements de fonds par des administrateurs qui profitent de la crédulité des membres effectifs et de la passivité des membres adhérents (exemple-FR ; exemple-BE).

La propension croissante des retraités pour la consommation de psychotropes [source] confirme que le bonheur ne réside pas dans le consumérisme mais dans la production libre. Car on ne peut progresser dans une douteuse "maîtrise de la consommation", mais dans celle de la production d'un bien ou d'un service qui nous passionne, et est utile à autrui. Le plaisir de vivre, qu'on appelle le bonheur, réside dans le développement de cette maîtrise.

Les conférences et autres cours universitaires pour retraités ne sont également que de la consommation, et une forme de masturbation intellectuelle, si ces formations ne vous servent pas dans le cadre d'un travail de production libre.

Le monde a besoin des seniors, en tant que travailleurs libres, d'autant plus utiles que leur expérience de la vie est considérable. Mais cela on ne peut le faire en passant son temps devant la télévision, ou en consommant du tourisme de masse et autres anxiolytiques. Comprenons bien que le progrès personnel, source de bonheur, ne réside pas dans le passage du travail non libre (salariat et pseudo-indépendants) à un projet de vie réduit au mode de vie consumériste (retraités), mais dans l'évolution du travail non libre vers le libre-travail.

Quelques suggestions aux seniors qui veulent travailler librement :


Lien direct vers cet encadré :
https://jortay.net/liberation#enfumage-retraite-heureuse

Art libre

https://jortay.net/liberation#art

La pratique d'un art libre, quel qu'il soit, ne requiert ni talent ni formation par un professeur ! Les deux seules conditions sont :

  • croire dans sa capacité à créer une oeuvre d'art libre, puisque, contrairement à l'art non libre (qui est l'art de marché) où à l'artisanat (qui répond à une demande spécifique), il n'y a pas de critères de performance déterminés à priori !

  • pratiquer régulièrement, multiplier les expérimentations, afin de progresser dans sa technique artistique.

La pratique d'un art libre stimule la créativité et la confiance en soi, favorisant ainsi l'apprentissage et le développement d'un activité artisanale.

Dans ces deux très courtes vidéos expérimentales, j'ai symbolisé le progrès et l'élévation spirituelle par l'image de l'escalier :

"Ésotérique", 4m05s, 2015, © François Jortay

Lift-off", 1m0s, 2017, © François Jortay

Artisanat : savoir manuel

https://jortay.net/liberation#artisanat
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Le dévalorisation du travail manuel, relativement au travail intellectuel, est une injustice sociale, qui a en outre de graves conséquences économiques. Le travail manuel est injustement dévalorisé (socialement et financièrement), dans notre société obsédée par l'élitisme des diplômes universitaires et de l'abstraction. Le vrai élitisme est celui du travail bien fait, quel qu'il soit. Ainsi, les compétences manuelles demeurent fortement demandées, ce qui n'est pas toujours le cas des diplômes universitaires ...

En particulier, les métiers de l'artisanat présentent divers avantages :

  • la formation de base peut être relativement courte, ce qui constitue un avantage adaptatif en cas de reconversion professionnelle (alors que la technologie évolue de plus en plus vite ...) ;
  • avec l'expérience et la formation permanente qui s'accumulent, la compétence, et donc les revenus, augmentent progressivement (ce qui est beaucoup moins le cas du travail en grande surface (caisse & rayonnage), ou de livraison (poste, amazon, ...).
  • ce sont des métiers où l'on bouge en permanence, plutôt que d'être assis devant un écran ;
  • ils se pratiquent aussi bien comme indépendant que comme salarié.

Les personnes souhaitant se doter d'une formation approfondie dans un métier de l'artisanat seront bien inspirées en choisissant la voie du compagnonnage, généralement considéré comme "le top du top" de la formation artisanale. Comme le souligne l'UNESCO, le compagnonnage c'est une philosophie d'apprentissage et de vie professionnelle, fondée sur la solidarité, la qualité et la culture locale [source]. Voir les formations proposées par les compagnons-du-devoir.com

Règles des Compagnons du devoir [source] :

  1. Apprendre à travailler
  2. Favoriser la qualité des rapports humains
  3. Progresser sans cesse
  4. Rêver de faire de sa vie quelque chose de bien
  5. Dépasser ses propres intérêts
  6. Participer activement à la vie de la communauté

Les compagnons du devoir(1h02m. - 2020)

Le compagnonnage, réseau de transmission des savoirs et des identités par le métier (9 min. - 2017)

La meilleure stratégie est probablement l'auto-formation permanente, sous forme de micro-formations (pas nécessairement diplômantes) répondant à des objectifs ciblés dans le cadre de votre activité productrice.

Trouvez des formations à des métiers de l'artisanat dans votre ville !
Entrez le nom de votre ville, puis cliquez sur OK.

Sur le travail indépendant :

  1. Comment se distingue le travailleur indépendant du salarié ?
  2. Emploi et revenus des indépendants.

Et pour ceux qui préfèrent le salariat ... :

Pourquoi l'informatique est fondamentale

https://jortay.net/liberation#informatique
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L'informatique – technologie de traitement de l'information – est fondamentale, notamment aux niveaux économique et politique :

  • économie : l'informatique est devenue un élément constitutif d'un nombre croissant de biens & services de consommation, comme de production.

  • politique : l'informatique constitue le lien entre le monde des idées et celui des objets, c-à-d entre la pensée et l'action. Son infrastructure est de plus en plus celle d'un réseau neuronal (donc potentiellement décentralisable), de sorte que l'informatique permet la création d'une intelligence collective.

Malheureusement, l'analphabétisme informatique, qui est la norme plutôt que l'exception, pose un grave problème de société (il touche même de nombreux étudiants universitaires, et la plupart des cadres supérieurs).

La maîtrise du savoir faire informatique ne se limite pas aux fonctions de base de Word, PowerPoint et Excel ! Il s'agit également de maîtriser le fonctionnement du système d'exploitation (en particulier le libérer), de maîtriser les principes élémentaires de la programmation, et de développer son propre site web.

L'analphabétisme informatique freine le développement économique et politique de la société, en favorisant le consumérisme fétichiste du technologisme informationnel, c-à-d la consommation de certains biens & services technologiques malgré que leur ratio avantages/inconvénients n'est pas favorable. Ainsi la télévision et le smartphone sont les vecteurs de l'addiction aux écran et de l'info-surmenage.

Force est de constater que les populations sont bien plus incitées à utiliser les technologies de l'information comme moyens de consommation (cf. smartphone et ses "apps") que comme moyens de production (comptabilité familiale en tableur, programmation élémentaire pour l'utilisation rationnelle du système d'exploitation, site web perso,  ...). Il en résulte des citoyens passifs, se comportant plus comme des suiveurs que comme des co-décideurs.

Le fait à priori surprenant que l'enseignement de l'informatique dans le primaire et secondaire consiste essentiellement à former des consommateurs plutôt que des producteurs d'informatique pose question. S'agit-il d'une volonté des classes dirigeantes nationales, qui voient l'informatique comme une arme (cf. notion de cyberguerre) ) pouvant être utilisée comme moyen de libération contre leur hégémonie ?

Autoformation

Il importe donc de développer, par la pratique, notre maîtrise des techniques informatiques élémentaires :

  • ordinateur libéré, c-à-d dont le système d'exploitation (Windows ou MacOS) a été remplacé (*) par un SE d'exploitation libre (PS : je recommande Linux-Debian) ;

    (*) Remplacé par l'utilisateur lui-même, car la seule vraie libération est l'auto-libération.

  • maîtrise des lignes de commandes élémentaires du système d'exploitation (cd, grep, sed, etc)  ;
  • maîtrise des fonctions avancées d'un tableur (notamment pour la comptabilité familiale) ;
  • développement d'un site web à nom de domaine propre, ... ;

Pour ce faire, commencez votre cheminement de libération technologique en vous libérant de ces deux croyances néfastes :

  • "je ne suis pas capable d'acquérir ces savoirs" ;
  • "un jour je maîtriserai suffisamment ces savoirs".

Ces croyances sont aussi erronées l'une que l'autre : il n'est pas possible d'atteindre la perfection, mais chacun peu s'en rapprocher, et cela sans fin. C'est une question de pratique quotidienne, chacun à son rythme. Il s'agit d'intégrer cet apprentissage dans votre mode de vie.

Vous êtes alors dans les conditions idéales pour vous lancer dans notre programme d'auto-formation à la citoyenneté numérique.

Il n'y a pas de grande tâche difficile qui ne puisse être décomposée en de petites tâches faciles [source].

Partage des pouvoirs politique et financier

https://jortay.net/liberation#partage-pouvoirs

Il y a également boucle de renforcement entre action individuelle et collective, et en l'occurrence, entre projet de vie et projet de société libres.

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C'est pourquoi il est dans l'intérêt de chaque individu de compléter la démarche individuelle de son projet de vie, par la participation à une action plus directement collective, consistant à :

  • Rappel : il n'y a pas de grande tâche difficile qui ne puisse être décomposée en de petites tâches faciles ... [source].

  • En virant la TV et le smartphone (au profit de l'ordinateur libéré et du dumbphone), vous dégagez du temps disponible pour ce libre-travail.

La notion de désintermédiation politique et financière est fondamentale car elle ouvre la voie d'une intelligence collective connectée aux individus, offrant ainsi une alternative dont le potentiel "magique" est au moins aussi grand que ceux suggérés par les idéologies religieuses, tout en étant plus crédibles.

Enfin si la libération individuelle commence le jour où l'individu décide de s'y engager, la libération collective est par contre nécessairement beaucoup plus lente. Mais l'important c'est qu'augmente le nombre d'individus appliquant la théorie de la libération dans la permanence de leur projet et mode de vie ! Il suffit de comprendre, à la lecture du présent document, que cette démarche individuelle va booster votre réseau relationnel, ainsi que vos performances professionnelles et sociales.


  • Invitez vos enfants ou petits-enfants adolescents à lire ce document, puis discutez-en avec eux (conseil : faites-le dans une démarche de questionnement personnel, et non dans le but de convaincre).

  • Seniors, la libération vous concerne aussi à titre personnel : on peut se fixer un projet de vie restante même très courte, et changer de mode de vie à tout âge. C'est même la plus belle façon de finir sa vie. Suggestion : filmez-vous en train de défoncer votre écran TV à coup de marteaux : la vidéo que vous posterez sur le Net constituera un formidable souvenir, et un message hautement utile, que vous laisserez à l'humanité.

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Auteur : F. Jortay   |   Contact :   |   Suivre : infolettre

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