La présente théorie de la libération formalise une dynamique du "défaire et construire", applicable au niveau individuel :
les addictifs écrans de consommation (smartphone et TV) ;
les idéologies religieuses (islam, christianisme, judaïsme, hindouisme, bouddhisme, ...) et politiques ("écologisme", "libéralisme", "communisme", ...) ;
le consumérisme (fétichisme), pour adopter un mode de vie minimaliste, ce qui libère du temps disponible pour le libre-travail , et vous permet ainsi de :
développer une activité artistique libre, afin de stimuler la créativité ;
développer une activité artisanale, afin de contrôler votre propre moyen de production ;
développer, par la pratique, votre maîtrise des techniques élémentaires de l'informatique libre ;
s'impliquer dans le milieu associatif, en tant que membre effectif, et y promouvoir la cogestion.
Le tableau suivant synthétise la théorie de la libération :
Abandonner | Développer |
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⇓ libre-pensée ⇒ libre-travail ⇑ |
En nous libérant des très addictifs écrans de consommation – et partant, des idéologies et du consumérisme que ceux-ci nous inculquent – nous libérons notre esprit ainsi que du temps disponible pour le libre-travail. L'individu peut alors développer un projet de vie libre, dont la réalisation incarne le progrès personnel, source de bonheur.
Dans la suite de ce document, nous allons développer les notions que nous venons d'introduire.
Intégration. Les idéologies ont une propension au prosélytisme (islam, christianisme, ...) ou au suprémacisme par "élection divine" (sionisme). C'est pourquoi la globalisation induite par le développement des moyens de communication est source de conflits, si elle ne s'accompagne pas d'un abandon des idéologies.
La vidéo ci-dessous montre que la théorie de la libération constitue une philosophie intégrant matérialisme (minimaliste) et spiritualité (athée), offrant ainsi une alternative aux idéologie politiques et religieuses. Avec cependant une différence, qui constitue une évolution fondamentale : la théorie de la liberté est intégrante, alors que les idéologies suscitent l'opposition.
Théorie de la libération (3m53s, 2024)
Religion et politique. Les idéologies religieuses – collections d'affirmations péremptoires (c-à-d des croyances), dont beaucoup relèvent de l'absurde et du magique infantile – ont été utilisées (voire conçues ?) comme instruments de contrôle des masses, c-à-d comme institutions à caractère politique informel. Historiquement, les considérations politiques étaient développées dans le cadre d'idéologies religieuses ou de réflexions philosophiques (déjà à l'Antiquité). Les idéologies politiques se sont singularisées et sécularisées via des écrits spécifiques, à partir du 16°siècle.
Géoolitique et religion sont intimement liées. Ainsi de nombreux régimes islamistes sunnites sont soutenus par le gouvernement US, qui instrumentalise cet islamisme dans le cadre de sa politique impérialiste. C'est également le cas du sionisme.
Ayant pris conscience de ces réalités, le jazzmen Gilad Atzmon, né en 1963 en Israël, déclare qu'il n'est plus juif, car il ne se reconnaît pas dans une culture qu'il considère fondée sur une idéologie raciste et suprémaciste, particulièrement rampante parmi les "juifs athées", et conduisant inéluctablement à l'oppression des Palestiniens par le régime sioniste [source].
Assistance sociale. On pourrait certes évoquer la volonté de la plupart des idéologies, religieuses comme politiques, de lutter contre la pauvreté. Cependant, le fond de croyances absurdes et infantiles de nombreuses religions, et les intérêts de classes dirigeantes, réduisent considérablement l'efficacité de leur lutte contre la pauvreté.
C'est pourquoi dans la vidéo je dis que la politique et la religion ont plutôt tendance à s'opposer. Il existe certes des États fondés sur une religion (Iran, Israël, ...), mais on voit bien que cela génère de fortes tensions aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de ces États.
Organisation. Au niveau organisationnel, on notera une structure plutôt verticale (hiérarchique) dans certaines religions (islam chiite, christianisme catholique, bouddhisme tibétain, ...), et plutôt horizontale dans d'autres (islam sunnite, christianisme protestant, hindouisme, ...). Mais au niveau individuel, dans toutes les religions, les prêtres et les théologiens ont un ascendant moral ou intellectuel sur les croyants.
Reconversion. En 2024, j'ai passé une semaine de retraite à l'abbaye d'Orval (bien que je ne suis pas croyant). Ce fut pour moi l'occasion de constater ce que j'avais déjà appris par des lectures : le formidable patrimoine culturel et économique créé par l'activité monastique, ... et la disparition progressive de la vocation monastique, qui met en péril ce précieux héritage. Pourtant cette expérience m'a également convaincu du potentiel de reconversion du mode et projet de vie monastique, vers une approche philosophique plutôt que religieuse. Mais existe-t-il, chez les autorités monastiques, une volonté de s'engager dans une telle évolution ... ?
Science. Il me faut terminer cette section par un bémol concernant la science, qui dans la vidéo est présentée comme la démarche dans laquelle les idéologies politiques pourraient enfin se dissoudre. Cependant, si la pertinence des principes de la méthode scientifique est évidente, il n'en va pas de même de leur application, car les scientifiques sont avant tout des humains, et donc imparfaits. La science est ainsi constamment victime de dérives voire de régressions, qu'il importe de neutraliser (pour approfondir, lire democratiedirecte.net/conditions#science).
Écouter, vraiment, pour comprendre. Pas dans l'attente de notre temps de parole ...
Libéré des idéologies, l'individu peut alors adopter un esprit ouvert et une attitude positive dans sa relation :
Pour interagir positivement et rationnellement avec autrui, il importe d'appliquer dans notre vie de tous les jours les principes élémentaires de la méthode scientifique :
le respect mutuel : la conviction d'avoir raison sur le fond, n'autorise pas les dérives sur la forme des propos (dénigrement de la personne), et cela même si la "partie adverse" s'autorise de telles dérives ;
Si votre interlocuteur vous paraît de nature malveillante ou malhonnête, il est inutile et même contre-productif de le lui faire savoir. Le mieux à faire est d'éviter les relations toxiques.
ne pas s'identifier à nos convictions (préserver une certaines distance entre soi et celles-ci), ce qui permet (i) de ne pas se sentir attaqué personnellement lorsqu'autrui critique nos opinions, et (ii) de ...
douter par principe de nos convictions, préserver toujours dans notre tête ce petit coin : "et si je me trompais ... ? ", car in fine, tout ou presque n'est que croyance, et la certitude une illusion. La vie étant un phénomène tellement complexe, la probabilité que notre opinion sur une problématique particulière soit pertinente en toutes ses composantes est quasiment nulle. Et c'est précisément le questionnement et le débat systématiques qui permettent d'approcher la réalité. Cette démarche est sans fin, car la réalité est insaisissable dans toute sa complexité.
Concernant mon attitude par rapport aux questions sociétales, j'en suis venu à privilégier l'action constructive plutôt que la critique (c-à-d, in fine, privilégier l'optimisme au pessimisme), notamment parce que construire m'est apparu comme une façon très efficace/utile de critiquer, en creux. D'autre part, alors la propension à focaliser nos opinions et actions sur la critique nous consume (gare au burn-out !), privilégier le constructif participe plus directement au bien-être, personnel comme collectif.
Question. L'application des recommandations concernant notre relation à autrui n'est-elle pas facilitée lorsque notre attitude par rapport aux questions sociétales privilégie l'action constructive plutôt que critique ... ?
L'addiction aux écrans de consommation, c-à-d les écrans de petite taille (smartphone) et de grande taille (TV) :
conditionne les esprits, à des fins économiques (publicité) et politiques (propagande), notamment en nous submergeant en permanence dans une atmosphère de catastrophisme et de pessimisme (« les trains qui arrivent à l'heure, ça ne fait pas vendre ») [approfondir : democratiedirecte.net/conditions#information] ;
Ainsi dans un rapport publié en 2023, le Sénat français avertissait que "l'infobésité" induit stress, anxiété, dépression, épuisement, moindre créativité, baisse des capacités de concentration et de mémorisation, déclin du raisonnement par déduction au profit du raisonnement par induction [source].
Cela ne veut pas dire que la TV et le smartphone n'ont pas d'avantages, mais que leur ratio avantages/inconvénients est défavorable, et que par conséquent leur utilisation est irrationnelle et nuisible.
C'est pourquoi, il est vivement recommandé :
Je préfère m'informer (via mon ordinateur portable) auprès des sources originelles, en m'abonnant à leur infolettre, plutôt qu'en passant par l'intermédiaire d'entreprises "d'information" ou de réseaux sociaux.
Le temps libéré par l'abandon de la TV pourra être utilement consacré à la formation permanente à la citoyenneté numérique, à commencer par la libération de notre ordinateur [linux-debian.net/citoyennete-numerique].
Il est intéressant, notamment au niveau symbolique, de noter que la nuisibilité informationnelle est liée à l'extrémisme de la taille du médium :
Cette typologie illustre le fait qu'une part non négligeable des technologies actuelles ont un rapport avantages/inconvénients défavorable. Et la publicité commerciale ainsi que la propagande économique visent précisément à inverser la perception de cette réalité. C'est le cas des écrans de consommation, avec lesquels il est extrêmement difficile de produire (gérer sa comptabilité familiale dans un tableur, développer son site web, ...), tandis que les écrans de production peuvent facilement être utilisés comme médium de consommation (regarder une vidéo, lire un article sur le site web d'un journal, ...).
On notera, parmi les inconvénients des addictifs écrans de consommation, leur caractéristique spatiale intrusive :
télévision : d'une surface toujours croissante et prenant dans le domicile un "espace psychique" écrasant, par l'image et le son, ce qui impacte considérablement le comportement des habitants. C'est d'autant plus le cas lorsque la TV est laissée allumée afin de maintenir une ambiance sonore. Dans cette situation dite d'écoute passive, les filtres interprétatifs conscients sont moins actifs, ce qui peut rendre le message sonore encore plus influent.
On retrouve ici, au niveau de la taille du médium, le principe de modération, qui est une notion de symétrie. On notera que la modération est incompatible avec le consumérisme, le technologisme et la maximisation des profits, dont la logique se résume à "toujours plus".
Attention aux dérives technologiques totalitaires et déshumanisantes
Dès les années 1970, la classe dirigeante a imposé la télévision de masse par câble, lequel passe généralement par les façades des maisons, sans que le propriétaire puisse s'y opposer ! Aujourd'hui, cette même classe dirigeante inculque l'usage du smartphone. Ainsi l'Union européenne – qui a également été imposée aux populations, par des industriels européens [source] – finance des sites web de propagande, incitant implicitement les parents à ne pas bannir le smartphone (exemple en Belgique : parentsconnectés.be, et l'article de la RTBF qui en fait la publicité).
Le système des applications pour smartphones est conçu de telle sorte que le fabricant peut forcer l’utilisateur à partager ses données d'utilisation. Ainsi, lors de l'activation de leur nouveau smartphone, les utilisateurs se voient souvent confrontés à des choix limités : accepter de partager leurs données ou se voir refusé l'activation d'une appli. Les utilisateurs n'ont donc pas la possibilité de préférer une appli concurrente libre. De toute évidence, les fabricants de smartphones et les développeurs de systèmes d'exploitation non-libres (Apple pour iOS, Google pour Android) constituent un cartel visant à ne pas se faire concurrence sur ce point. Comment se fait-il que le pouvoir judiciaire n'intervienne pas ...?
On notera que, à contrario, sur un ordinateur, l'utilisateur peut installer des logiciels concurrents et dont le choix n'est pas limité par le fabricant de l'ordinateur. Il est même possible de remplacer le système d'exploitation (MS Windows ou macOS) par un SE libre ! (cf. infra #informatique).
Soulignons enfin que dans l'évolution technologique de la combinaison "TV+câble" vers "smartphone+wifi", il y deux phénomènes : la miniaturisation et la délocalisation du terminal. La prochaine étape, qui devrait se réaliser avant 2050, sera la quasi virtualisation du terminal, sous forme d'un implant. Lorsque l'écran, le clavier et le micro seront mentalisés, je vous laisse imaginer à quoi ressemblera le langage corporel des individus connectés en permanence ... (N.B. cela aura certainement de graves impacts sur le développement cognitif des jeunes enfants, qui est très influencé par l'observation des adultes).
C'est pourquoi il importe de promouvoir une informatique libre.
Le libre-travail c'est le travail réalisé pour d'autres raisons que la nécessité de générer un revenu pour subvenir à nos besoins élémentaires (à savoir : se nourrir, se loger, s'habiller). Autrement dit, le libre-travail c'est celui que peuvent réaliser notamment les personnes disposant d'un patrimoine leur permettant de vivre sans devoir travailler.
Pour s'approcher de cette situation, un individu sans patrimoine suffisant n'aura pour seule option que de minimiser ses dépenses (c-à-d son "niveau de vie") afin de minimiser son temps de travail non-libre (salarié ou indépendant), et ainsi maximiser le temps disponible pour le libre-travail .
Il en résulte une condition nécessaire du libre-travail (pour les personnes ne disposant pas d'un patrimoine suffisant) : se protéger du consumérisme, qui nous est inculqué par l'addiction au smartphone et à la TV. Il fait peu de doute que la fonction première de ces médiums n'est pas d'informer ni divertir. Ces deux fonctions servent d'abord comme hameçons pour conditionner les masses à l'objectif principal : consommer. Or, le consumérisme requiert d'avoir des revenus suffisants, de sorte que pour la plupart des gens il requiert le travail non libre. Ce travail est non libre puisqu'il vise à consommer des produits/services dont nous n'aurions pas envie si nous n'étions pas soumis à l'omniprésente et quotidienne publicité (en particulier celle masquée dans les "infos" et les "divertissements").
La notion de libre-travail brise le double dogme économiste selon lequel le travail ne concernerait que la production, tandis que la consommation ne serait qu'une notion juridico-commerciale, par laquelle la propriété d'usage d'un bien est transférée du vendeur à l'acheteur. Or cela est faux du point de vue la physique et de la biologie (donc de la réalité) : consommer requiert également du travail (en plus du travail de production) ! C'est précisément pour cette raison que, selon le célèbre aphorisme, « Plus on veut "gagner sa vie", plus on la perd ». Ainsi l'addiction aux écrans n'est pas qu'un phénomène psychique, c'est un travail de consommation physique, qui est d'ailleurs extrêmement chronophage.
Une fois qu'on s'est libéré du matraquage médiatique – en virant la TV et en remplaçant le smartphone par un téléphone mobile basique – on peut alors consacrer au libre-travail le temps ainsi gagné.
Le libre-travail est caractérisé par deux propriété fondamentales ::
Il en résulte donc, potentiellement, plus de plaisir au travail (et par le travail), et donc plus de bonheur ⇒ moins d'achats compulsifs, qui ne sont rien d'autre qu'une drogue pour masquer, temporairement, une insatisfaction existentielle. La production libre réduit donc la consommation non-libre, caractéristique du consumérisme.
Soulignons, last but not least, que la production libre n'est pas en soi utile et non-nuisible. Autrement dit, il ne suffit pas qu'une production soit libre pour que son ratio avantages/inconvénients soit favorable pour les utilisateurs. Il reste à inscrire le libre-travail dans un projet de vie.
Dans la section précédente, nous avons montré que le libre-travail est facilité par la consommation libre, et rend possible la production libre.
Nous allons maintenant montrer que :
Par conséquent, la réalisation du projet de vie sera facilitée si le mode de vie lui est adapté.
En l'absence de l'allocation universelle de notre modèle synthétique, il faut adopter un mode de vie minimaliste pour se libérer du travail non-libre et se consacrer au libre-travail.
Enfin, le bonheur réside dans le développement permanent de notre savoir-faire (maîtrise) dans le libre-travail que nous avons choisi.
Le projet de vie libre consiste à travailler librement, c-à-d exercer une activité que l'on apprécie, qui est utile à autrui, et pour laquelle nous développons sans cesse notre savoir faire par l'auto-formation permanente. Soulignons que le type de travail n'est pas déterminant (notamment manuel vs. intellectuel), pourvu qu'il soit libre.
À contrario, sont absurdes l'inactivité dans le chômage et la retraite, ainsi que l'activité d'une partie considérable des salariés et pseudos indépendants, qui produisent des biens ou services inutiles voire nuisibles (mais que nous achetons malgré tout, sous l'effet de la publicité).
Le principe de retraite obligatoire est bien une absurdité. Sa popularité sert bien plus les entreprises financières que les pensionnés, attirés en dehors de la vie active par le mythe de la "retraite bienheureuse". PS : cette remarque ne concerne évidemment pas la réduction de l'activité en raison de problèmes de santé, mais les aides (médicales, financières, sociales) qui accompagnent cette réduction (temporaire ou permanente) ne doivent pas discriminer en fonction de l'âge. Exercice : quelles sont selon vous les raisons (crédibles) pour lesquelles les pensionnés ne sont pas autorisés à travailler librement ... ?
En l'absence d'AU (permettant de vivre chichement sans devoir travailler), le libre-travail n'est accessible qu'aux rentiers, disposant d'un patrimoine suffisant. La plupart des gens n'ont donc pas accès au libre-travail ! En l'absence d'AU, il ne reste donc qu'une solution pour réaliser notre projet de vie : y adapter notre mode de vie.
Contrairement à l'allocation universelle, les aides aux revenus du système actuel de SS ne peuvent être cumulées avec une activité rémunérée. Pour les personnes n'ayant pas de patrimoine suffisant, le libre-travail doit donc nécessairement être bénévole. Et il leur faut en outre réduire au maximum leurs dépenses courantes (adaptation du mode de vie). Pour ce faire, il faut alors adopter un mode de vie minimaliste : jeûner un jour sur deux, pas d'eau chaude (*), appartement de petite taille (35m2, pour une personne), pas de voiture, ni TV, ni smartphone, ni lave-vaisselle, ni lave-linge, ni tourisme de masse (donc pas de sports d'hiver ni voyages en avion).
(*) Sauf, évidemment, pour la cuisson d'aliments. Pour le reste, j'ai pu constater à quel point l'eau chaude est un service de luxe, c-à-d qui n'est pas indispensable. Prendre sa douche quotidienne à l'eau froide, ça donne la pêche, aussi bien physiquement que mentalement. Quant à la vaisselle et le rasage, ça se fait sans problème à l'eau froide.
Minimalisme
Au niveau télécommunication, je possède juste un ordinateur (libéré) et un téléphone mobile basique. Au niveau transport, je veille à résider à moins de trente minutes (en bus) d'une gare. Au niveau logement, je me satisfais de la location, qui maximise ma mobilité géographique.
Environnement. Notez qu'en adaptant votre mode de vie (minimalisme) à votre projet de vie (libre-travail), vous participez efficacement à la préservation de l'environnement (car, non, vous ne protégez pas l'environnement en signant des pétitions, en manifestant, en votant ou même en triant vos déchets).
Question ouverte. Le principe de conservation de l'énergie/matière (première loi de la thermodynamique) n'implique-t-il pas que le progrès ne peut être qu'une notion psychique, et non matérielle ?
Hygiène de vie. Je constate que le mode de vie minimaliste est compatible avec, voire favorise l'hygiène de vie psychique et physiologique : (i) alimentation modérée, saine et variée ; (ii) activité physique quotidienne (sans voiture on marche plus) ; (iii) activités sociales variées.
Famille. On soulignera enfin que le mode de vie minimaliste est tout à fait possible dans un ménage avec enfants. C'est ce que l'on appelle l'éducation par les parents, dont le mode de vie sert de modèle/référence aux enfants. La seule condition est évidemment que les parents partagent le mode de vie minimaliste, et qu'ils soient capables de se comporter en "despotes éclairés et tolérants" avec leurs enfants. Quoi qu'il en soit, invitez vos enfants à lire le présent document, pour en discuter.
Le bien-être passe nécessairement par le bien-faire : pour être bien avec soi-même, il faut être content de son travail. Pour cela, rien de tel que le libre-travail, réalisé dans un projet de vie choisi et bien pensé, et pour lequel nous avons adapté notre mode de vie afin d'en faciliter la réalisation.
Le schéma ci-dessous illustre la dynamique de boucle rétroactive entre mode et projet de vie :
Consumérisme. Tout le monde a un mode de vie, mais pour une partie considérable de la population – sujette à l'addiction aux écrans de consommation (smartphone et TV) – le "projet" de vie est réduit à un mode de vie, uniforme et fondé sur le consumérisme.
Le libre-travail participe pleinement au bien-être de l'individu, par la réalisation de projets intermédiaires, inscrits dans un projet de vie librement choisi. Cette dynamique du progrès opère par boucles rétroactives de renforcement, entre formation (permanente) et réalisation de projets (intermédiaires). D'autre part, la liberté étant un idéal c-à-d un concept de perfection, elle est comme l'inaccessible étoile, qu'on ne peut atteindre, mais seulement approcher sans fin. Autrement dit, le projet de vie n'est stoppé que par le décès du travailleur libre (et non par la pension, caractéristique du travailleur non-libre).
Série de renforcements : la formation facilite la réalisation du projet intermédiaire i, qui à son tour facilite l'apprentissage pour la réalisation du projet intermédiaire i+1, etc.
Le schéma suivant synthétise les deux précédents : un mode de vie sain (au niveau physique comme psychique) et adapté au projet de vie permet d'en faciliter grandement la réalisation, et partant, permet à l'individu de s'élever dans une démarche permanente de bien-être par le progrès.
La pratique d'un art libre, quel qu'il soit, ne requiert ni talent ni formation par un professeur ! Les deux seules conditions sont :
croire dans sa capacité à créer une oeuvre d'art libre, puisque, contrairement à l'art non libre (qui est l'art de marché) où à l'artisanat (qui répond à une demande spécifique), il n'y a pas de critères de performance déterminés à priori !
pratiquer régulièrement, multiplier les expérimentations, afin de progresser dans sa technique artistique.
La pratique d'un art libre stimule la créativité et la confiance en soi, favorisant ainsi l'apprentissage et le développement d'un activité artisanale.
Dans ces deux très courtes vidéos expérimentales, j'ai symbolisé le progrès et l'élévation spirituelle par l'image de l'escalier :
"Ésotérique", 4m05s, 2015, © François Jortay
Lift-off", 1m0s, 2017, © François Jortay
Le dévalorisation du travail manuel, relativement au travail intellectuel, est une injustice sociale, qui a en outre de graves conséquences économiques. Le travail manuel est injustement dévalorisé (socialement et financièrement), dans notre société obsédée par l'élitisme des diplômes universitaires et de l'abstraction. Le vrai élitisme est celui du travail bien fait, quel qu'il soit. Ainsi, les compétences manuelles demeurent fortement demandées, ce qui n'est pas toujours le cas des diplômes universitaires ...
En particulier, les métiers de l'artisanat présentent divers avantages :
Les personnes souhaitant se doter d'une formation approfondie dans un métier de l'artisanat seront bien inspirées en choisissant la voie du compagnonnage, généralement considéré comme "le top du top" de la formation artisanale. Comme le souligne l'UNESCO, le compagnonnage c'est une philosophie d'apprentissage et de vie professionnelle, fondée sur la solidarité, la qualité et la culture locale [source]. Voir les formations proposées par les compagnons-du-devoir.com
Règles des Compagnons du devoir [source] :
Les compagnons du devoir(1h02m. - 2020)
Le compagnonnage, réseau de transmission des savoirs et des identités par le métier (9 min. - 2017)
La meilleure stratégie est probablement l'auto-formation permanente, sous forme de micro-formations (pas nécessairement diplômantes) répondant à des objectifs ciblés dans le cadre de votre activité productrice.
Sur le travail indépendant :
Et pour ceux qui préfèrent le salariat ... :
L'informatique – technologie de traitement de l'information – est fondamentale, notamment aux niveaux économique et politique :
économie : l'informatique est devenue un élément constitutif d'un nombre croissant de biens & services de consommation, comme de production. En outre, pour chacun de ces biens & services, la part de l'informatique augmente constamment (ainsi 40 % de la valeur d’une automobile ou de tout autre objet industriel réside aujourd'hui dans ses systèmes informatiques, qui fonctionnent sur des microprocesseurs). Il importe donc de se doter des capacités pour pleinement exploiter ces technologies – en tant que consommateur ou producteur – mais également pour se protéger de la piraterie informatique (dont les analphabètes informatiques sont les principales victimes).
politique : l'informatique constitue le lien entre le monde des idées et celui des objets, c-à-d entre la pensée et l'action. Son infrastructure est de plus en plus celle d'un réseau neuronal (donc potentiellement décentralisable), de sorte que l'informatique permet la création d'une intelligence collective. C'est pourquoi il importe qu'existe une offre d'informatique libre.
Malheureusement, l'analphabétisme informatique est la norme plutôt que l'exception, et pose donc un grave problème de société (il touche même de nombreux étudiants universitaires, et la plupart des cadres supérieurs).
La maîtrise du savoir faire informatique ne se limite pas aux fonctions avancées de Word, PowerPoint et Excel ! Il s'agit également de maîtriser le fonctionnement du système d'exploitation, et de développer son propre site web. Dans les deux cas, cela requiert (i) de comprendre les principes élémentaires de l'informatique (fonctionnement d'un ordinateur et du réseau auquel il est intégré) ; (ii) de maîtriser les principes élémentaires de la programmation.
Une caractéristique de l'analphabète informatique est de croire que ces principes élémentaires lui sont intellectuellement inaccessibles.
L'analphabétisme informatique freine le développement économique et politique de la société, en favorisant le consumérisme fétichiste du technologisme informationnel, c-à-d la consommation de certains biens & services technologiques malgré que leur ratio avantages/inconvénients n'est pas favorable. Ainsi la télévision et le smartphone sont les vecteurs de l'addiction aux écran et de l'info-surmenage.
Force est de constater que les populations sont bien plus incitées à utiliser les technologies de l'information comme moyens de consommation (cf. smartphone et ses "apps") que comme moyens de production (comptabilité familiale en tableur, programmation élémentaire pour l'utilisation rationnelle du système d'exploitation, site web perso, ...). Il en résulte des citoyens passifs, se comportant plus comme des suiveurs que comme des co-décideurs.
Le fait à priori surprenant que l'enseignement de l'informatique dans le primaire et secondaire consiste essentiellement à former des consommateurs plutôt que des producteurs d'informatique pose question. S'agit-il d'une volonté des classes dirigeantes nationales, qui voient l'informatique comme une arme (cf. notion de cyberguerre) ) pouvant être utilisée comme moyen de libération contre leur hégémonie ?
Il s'agit d'inscrire l'apprentissage permanent des techniques élémentaires de l'informatique libre dans votre mode de vie. Comment faire ? En virant TV et smartphone on gagne en moyenne trois heures par jour (cf. supra #neutraliser-addiction-ecrans), dont une heure peut être consacrée à cet apprentissage. En voici les grandes lignes du programme, qui est fondé sur le principe d'auto-apprentissage par la pratique :
Il est fondamental de libérer son ordinateur soi-même, car la seule vraie libération est l'auto-libération.
Pour vous accompagner, tout au long de votre vie, dans cette démarche permanente d'auto-apprentissage par la pratique, une plateforme a été spécialement conçue : linux-debian.net !
Et avant tout, libérez-vous de ces deux croyances néfastes :
Ces croyances sont aussi erronées l'une que l'autre : il n'est pas possible d'atteindre la perfection, mais chacun peu s'en rapprocher, et cela sans fin. C'est une question de pratique quotidienne, chacun à son rythme. Il s'agit d'intégrer cet apprentissage dans votre mode de vie. Pour ce faire, suivez le fil rouge de notre programme d'auto-formation à la citoyenneté numérique.
Il n'y a pas de grande tâche difficile qui ne puisse être décomposée en de petites tâches faciles [source].
Le schéma ci-dessous illustre l'effet de renforcement par boucle rétroactive, entre démarches individuelles libres (projet & mode de vie) et dynamique collective (projet de société).
Dynamique du progrès individuel et sociétal
C'est pourquoi il est dans l'intérêt de chaque individu de compléter la démarche individuelle de son projet et mode de vie par une dimension collective. En s'inscrivant dans les actions présentées ci-dessous, le lecteur découvrira la puissance phénoménale de l'interaction entre démarche individuelle et dynamique d'intelligence collective. À côté de cette puissance d'apparence quasiment magique, les idéologies religieuses font pâle figure et apparaissent enfin pour ce qu'elles sont, c-à-d des croyances infantiles.
Ce travail individuel sur la dimension collective peut prendre deux formes complémentaires, pratique et théorique :
pratique : s'imliquer dans la vie associative en tant que membre effectif, et y promouvoir la cogestion. Pour vous y aider, voici un manuel de cogestion associative.
dans un monde de plus en plus globalisé, on ne peut correctement comprendre la problématique collective, même au seul niveau local, sans prendre en compte la politique internationale. Pour en saisir l'essentiel, lire democratiedirecte.net/international.
pour les plus motivés, consacrer quinze à trente minutes par jour à l'étude de la théorie du partage des pouvoirs politique (democratiedirecte.net) et financier (allocation-universelle.net), ce qui vous donnera les capacités pour propager et expliquer ces notions.
Conseils. Il n'y a pas de grande tâche difficile qui ne puisse être décomposée en de petites tâches faciles. D'autre part, En virant la TV et le smartphone, vous dégagez du temps disponible pour ce travail de fond.
Auteur : F. Jortay | Contact : | Suivre : infolettre